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On sait enfin ce que va devenir l’ancien site d’Idemia, avenue d’Helmstedt à Vitré (Ille-et-Vilaine).
Le lieu va se transformer pour devenir un endroit dédié à l’enseignement supérieur et à l’innovation industrielle.
Dans le détail, on y trouvera notamment des formations ou encore des entreprises comme notamment Phoner, spécialisée dans le reconditionnement, la vente et la réparation de smartphones.
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Enseignement supérieur et entreprises
Cette nouvelle vie pour le site a été présentée lors du conseil d’agglomération de Vitré communauté, jeudi 26 septembre 2024.
Spécialisée dans la conception et la production de cartes bancaires et de passeports biométriques, Idemia a déménagé son activité dans le parc d’activités de la Grande Haie, à l’est de la ville, il y a quelques semaines.
L’avenir du site qui s’étend sur près de 4 ha était très attendu. Jeudi 26 septembre, Vitré communauté a validé son acquisition pour un montant de 5 500 000 euros.
Selon les éléments communiqués par Vitré communauté, le futur site comprendra un espace dédié à l’enseignement supérieur, un espace dédié à l’innovation industrielle et à l’incubation de jeunes entreprises.
Pour le pôle enseignement supérieur, c’est l’IES Normandie qui sera aux commandes. L’implantation est prévue au 1er septembre 2025.
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« L’IES est un organisme crédible et sérieux », commente Teddy Régnier, président de Vitré communauté.
L’IES Normandie proposera des formations au niveau bachelor (Bac + 3) : comptabilité, finance, banque, assurance, marketing et commerce.
« Il pourrait y avoir une quarantaine d’élèves la première année. Ensuite, il y a un potentiel de 150-200 élèves », présente Elisabeth Guiheneux, vice-présidente en charge de l’économie, de l’emploi, de la formation, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Une offre de formation de la CCI est aussi programmée. Située à côté du site, l’UIMM pourrait également développer son offre.
Pour le pôle innovation et incubation, deux entreprises sont annoncées : Phoner et Multitec innovation, hébergée à Vitré actuellement.
Pour terminer, un partenariat avec Le Poool est dans les cartons. Il s’agit d’une association qui accompagne les jeunes entreprises innovantes et anime la dynamique French Tech.
« C’est un risque mesuré »
Pour Teddy Régnier, l’acquisition de l’ex-site d’Idemia est « un risque mesuré », mais était surtout une « opportunité ».
« On a un petit problème d’attractivité sur les jeunes actifs et une grosse déperdition sur les étudiants. Ils quittent le territoire et reviennent un peu moins après », explique le président de Vitré communauté.
« Cela permettra aux familles qui n’ont pas les moyens de financer un logement dans une capitale ou dans des villes plus éloignées, d’avoir une offre à côté de chez eux avec des loyers un peu moins élevés. Dans le quartier Debussy, il y aura par exemple des logements étudiants. »
La question des mobilités sera aussi un enjeu sur ce projet. « Il sera important de veiller qu’à ce site soit bien connecté à la gare », poursuit Teddy Régnier.
Former sur le territoire et résoudre les besoins des entreprises
Avec ce projet important, l’agglomération veut inscrire Vitré dans la géographie des pôles d’enseignement supérieur à l’échelle régionale.
L’ambition est donc d’augmenter le nombre de formations et donc le nombre d’étudiants pour contribuer à « résoudre les besoins en recrutement des entreprises », mais aussi à permettre aux jeunes du territoire d’accéder à la formation ici ou encore d’attirer de nouveaux jeunes.
Selon des diagnostics réalisés et communiqués par Vitré communauté, la démographie du territoire est « très fortement impactée » par le départ des jeunes en poursuite d’études supérieures.
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Il existe une « fuite importante de population sur la tranche d’âge 15-29 ans » et « une augmentation de la population de plus de 45 ans ».
Par ailleurs, l’offre de formation est « significativement sous dimensionnée ». Il a été constaté une offre tertiaire « quasi inexistante en dehors des formations dans le secteur du commerce ».
Les formations en comptabilité, assistanat administratif, gestion des entreprises « manquent particulièrement ».
Enfin, il a été diagnostiqué des « manques évidents d’offre de formation dans des secteurs clés pour le territoire (santé, transport, logistique, développement durable, numérique, agriculture, banque assurance…).
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