La vigne a longtemps été présente en Bretagne, notamment en Presqu’île de Rhuys, qui comptait le plus grand vignoble de la région, sur près de 2.000 hectares. Il y avait aussi deux petits vignobles, dans le secteur de Redon et dans la vallée de la Rance. Mais le phylloxéra, les guerres mondiales, les réglementations, la mise en place des appellations, l’amélioration des transports, ont eu raison du vin breton.
Si les vignes officielles ont disparu de la région au début du XXème, des passionnés ont planté et entretenu un peu partout des vignes privées. Depuis 2005, ils sont regroupés au sein de l’ARVB (Association pour la Reconnaissance des Vins de Bretagne), qui compte plus de 120 adhérents, comme les Vignerons de Garo en bord de Rance, dont nous avons suivi les vendanges 2024.
Changement de législation
Le grand changement intervient en 2016, quand les réglementations européenne puis française autorisent la plantation de vignes à but commercial en dehors des zones traditionnelles. Les premiers vrais premiers projets professionnels apparaissent en Bretagne en 2018 et les premières bouteilles en 2022.
Changement de climat
Il n’y a pas que la législation qui permet la culture de la vigne en Bretagne, il y aussi le changement climatique. Sur la période « 1991-2020 à Rennes, on est à 12,4° en température moyenne annuelle », détaille Valérie Bonnardot, enseignante-chercheure à Rennes 2, en géographie – climatologie. « C’est la même valeur qui est enregistrée à Bordeaux sur la période 1951-1980 ». Même si le climat ce ne sont pas que les températures, on a à Rennes et dans le sud-Bretagne, « des conditions similaires à ce que le Bordelais pouvait enregistrer il y a 60 ans ». Attention néanmoins, ajoute Valérie Bonnardot, « le caractère humide de la région fait que ça va être un peu plus propice au développement des maladies ».
La Bretagne devient donc une région propice au développement de la vigne et notamment de cépages précoces, qui mûrissent rapidement. Les vignerons bretons se tournent logiquement vers des « cépages du nord », du Val de Loire (Chenin), Champagne (Chardonnay), Bourgogne (Pinot noir). Le sol et le sous-sol bretons ne sont pas un problème non plus. De prestigieux vignobles prospèrent sur des sols granitiques (Côte Rotie), argileux (Pomerol), schisteux (Faugères), etc.
loading
À ce jour, la Bretagne compte une cinquantaine de viticulteurs professionnels, dont 42 adhèrent à l’Association des Vignerons Bretons (AVB). Aurélien Berthou en fait partie. Il possède trois hectares et 15.000 pieds de vignes au-dessus de Saint-Goustan. Son objectif est de faire « des vins de vignerons, de récoltants, de domaines. Pas des vins de négoce ». Cette nouvelle ère qui s’ouvre pour les vins bretons pousse les vignerons à ne pas faire n’importe quoi, à ne pas raisonner en quantité. Et la démarche n’est pas que qualitative, elle est aussi écologique, puisque la plupart des projets sont en bio ou assimilés bio.
Mais s’installer comme vigneron en Bretagne reste un défi, notamment parce qu’ici, les projets partent de zéro. Il n’y a pas de domaines familiaux à reprendre dans la région. Il faut acheter des terres agricoles et planter, sachant que les pieds n’atteindront leur plein rendement qu’au bout de 6-7 ans. Il n’y a pas de filière structurée non plus, comme dans les grandes régions viticoles. Et puis, même si le réchauffement climatique est avéré, le climat breton est complexe et implique plus de travail de la vigne. C’est pourquoi une formation spécifique à la viticulture en Bretagne a été créée à Auray.
Vers une appellation ?
Alors, à quand l’appellation Vins de Bretagne ? Pas tout de suite selon Julien Lefèvre, co-président de l’AVB et vigneron à Merléac dans les Côtes d’Armor. « On n’a pas assez de recul » et « commercialement, on ne ressent pas le besoin puisque les vins bretons suscitent beaucoup de curiosité de la part du public ». Et sans appellation, pas d’obligations ou de contrainte notamment en choix de cépages, d’où parfois des « assemblages innovants ». Cette curiosité ne touche pas que le public, puisqu’un colloque sur les vins bretons a été organisé à la Cité du vin de Bordeaux au printemps dernier.
Pour vous tenir au fait, cet article à propos du thème « Formation Bretagne », vous est fourni par opcalia-bretagne.com. Le but de opcalia-bretagne.com est de parler de Formation Bretagne dans la transparence la plus absolue en vous procurant la connaissance de tout ce qui est en lien avec ce thème sur la toile La chronique se veut générée de la manière la plus complète que possible. Pour toute remarque sur ce sujet concernant le sujet « Formation Bretagne » merci de contacter les contacts indiqués sur notre site internet. Il y a de prévu de multiples articles autour du sujet « Formation Bretagne » prochainement, nous vous invitons à consulter notre site web à plusieurs reprises.