Johan, Léa, Tom, Élijah, Samuel, Bruno… Ils ont entre 16 et 21 ans, viennent pour la plupart de Vannes et de ses environs, et se connaissent depuis quelques semaines seulement. En février, ces douze jeunes ont débuté leur formation aux métiers du sport (« prépa Avenir »). Ils ont été reçus en mairie, ce mardi 5 mars. Élus et formateurs en ont profité pour présenter cette expérimentation inédite en Bretagne, financée par la Région (à hauteur de 77 000 €, auquel s’ajoute le montant des salaires « d’environ 800 € » versés aux apprenants), en partenariat avec la Ville, les clubs sportifs et la mission locale.

Une formation pour les jeunes « éloignés de l’emploi »

Avant de s’orienter dans cette formation, Samuel, qui fête aujourd’hui ses 19 ans, a eu « des problèmes personnels. » Il a voyagé, s’est recentré sur lui-même et a trouvé « un taf histoire de pouvoir avoir de l’argent, parce que mes parents ne peuvent pas subvenir forcément à tous les besoins. » Comme d’autres de ses camarades, il s’est raccroché à une formation plus adaptée que des études classiques. La « prépa avenir », lancée en février et qui s’étend jusqu’au mois d’août, s’adresse aux jeunes « éloignés de la formation ou de l’emploi », et « permet d’accompagner dans la construction d’un projet professionnel. »

Les jeunes invités à la fan zone du passage de la flamme

Au cours de la présentation, Michel Gillet, adjoint aux sports, a invité les jeunes dans la fan zone d’une jauge de 6 000 personnes pour accueillir le passage de la flamme olympique, le 6 juin à 19 h 30, sur l’esplanade Simone-Veil. En attendant, les jeunes sportifs ont loisir de s’entraîner comme les athlètes. Cinq jours par semaine, ils se forment aux métiers du sport (éducation, animation, commerce, etc.) par des mises en situations, des rencontres avec des intervenants et des entraînements : du judo, du basket, un baptême de plongée, et même des séances hebdomadaires de rugby avec Kévin Burgaud, ancien joueur du RC Vannes.

Un programme taillé pour Léa, 19 ans, qui lorgne un BPJEPS (diplôme d’éducateur) option musculation-haltérophilie. « Étant une ancienne anorexique, je me suis battue grâce à la musculation. Dès la sortie de la troisième, j’ai toujours voulu aller dans le sport, mais je n’avais pas l’âge. Et je ne voulais pas faire de prépa sport, parce que ce n’était pas forcément donné. Donc je suis parti dans des études qui n’avaient rien à voir… » Une formation, qui par sa gratuité, offre pour quelques jeunes la possibilité de s’orienter vers ce qu’ils souhaitent vraiment faire. Là où la sélection socio-économique des études supérieures et des grandes écoles les en aurait empêchés.

Les élus et les formateurs l’entendent, la formation a vocation à être pérennisée après les Jeux.