Le Guit Armor Fest aura lieu les vendredi 5 et samedi 6 juillet à Rostrenen (Centre-Bretagne). Il fera la part belle aux guitares électriques, sur deux jours, avec des groupes de talent à l’affiche. Le guitariste Pat O’May nous met dans l’ambiance…

Écho : Pat O’May (guitariste et chef d’orchestre du festival), un second Guit Armor Fest s’annonce à Rostrenen début juillet, après une première édition réussie l’an dernier…

C’était vraiment cool pour une première. On avait de super artistes sur scène. Les gens ont adoré et on a passé un moment extra, même si on aurait aimé avoir encore un peu plus de monde… Mais 700 personnes, c’est déjà bien et on estime que c’est une belle réussite, en sachant qu’un festival, il faut bien compter trois éditions pour l’installer. Un festival purement guitare électrique, il n’y en a pas d’autres dans le Grand Ouest, on est les seuls. Ça s’adresse à des passionnés de musique, il faut se faire connaître.

Ce public justement, parle nous-en…

C’est vraiment un public de passionnés de musique. Quand ça joue, tu n’as personne au bar dehors, tout le monde est scotché devant la scène. Tu as une demi-heure de pause entre chaque groupe, les gens viennent boire un verre et ils repartent immédiatement écouter le concert suivant. Quel bonheur, les gens sont captivés. Ce n’est pas pour autant un festival pour les connaisseurs, même s’il y en a beaucoup, si tu as envie de profiter d’un concert et de partager de la zic avec les gens autour de toi, c’est chez nous qu’il faut venir. C’est aussi l’occasion de rencontrer des artistes super abordables, c’est cet esprit qu’on veut à tout prix garder. 

Tu es le chef d’orchestre du festival, mais tu n’es pas tout seul à tirer les ficelles…

Je fais jouer mes réseaux en tant que musicien bien sûr, mais Michelle Surleau fait aussi un formidable travail, c’est ma manageuse, tourneuse, coorganisatrice… Elle a au moins 50 casquettes ! Il y a aussi tous les gens de l’association Guit Ar Men, autour du président Maxime Le Cronc. On a une soixantaine de bénévoles, mais on en cherche encore, avis aux volontaires !

La guitare électrique, c’est la base du festival. Avec un peu tous les styles représentés ?

Oui, c’est assez large, on ratisse du blues rock au métal. On ne peut pas se focaliser sur un seul style, c’est énorme tout ce qu’on peut faire avec une guitare. Cette année, on est déjà un peu différents au niveau de styles par rapport à l’année dernière. Si on prend Band of friends et les musiciens de Rory Gallagher par exemple, avec Gerry McAvoy le bassiste historique, on peut y voir plein de styles, Gallagher ça va du blues, au rock, au hard-rock, l’amplitude est énorme… Neal Black, c’est pareil, on est dans du blues rock. Nous ce qu’on fait avec le Guitar Night Project, c’est une synthèse de tout ce qu’il va y avoir dans le festival !

Justement Pat, on va te voir sur scène aussi avec un projet très particulier, à trois, avec le Guitar Night Project !

On jouera en dernier, en clôture du festival (le samedi soir, après 22 h 15), Fred Chapellier, Patrick Rondat et moi. Chacun va faire un set d’une demi-heure. On jouera six titres chacun : trois tout seuls, trois sur lesquels les deux autres musiciens interviennent sur nos morceaux. L’idée, c’est de voir comment on s’approprie la matière que l’autre propose. On a trois styles et trois techniques différents, qui pourtant se retrouvent autour des mêmes racines, on est tous fans de Gary Moore, de Jeff Beck, d’Al Di Meola… C’est une avant-première pour notre trio, avant la tournée qui débutera en septembre.

C’est un des grands moments du festival, il y en aura d’autres !

On a plein de super groupes à l’affiche ! Nina Attal et son groupe Electric Ladyland. Uniquement des femmes sur scène, y compris à la technique. Ça joue, il y a du gros niveau dans cette formation qui s’empare de la musique de Jimi Hendrix. De toute manière, tous les groupes invités ont du talent !

Au-delà des concerts, il y a aussi des animations sur le site.

On reconduit le salon des exposants, qui a été un vrai succès l’année dernière. La plupart reviennent, avec quelques nouveaux, dont Philippe Dubreuille, qui est luthier à Rostrenen et est une sacrée pointure !… Il y aura une tombola pour gagner une guitare, une bonne restauration sur place.

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