Ce samedi à Plan-de-Cuques, le BBH retrouvera Romane Kromoska. L’arrière et l’ailière Mathilde Cayez (Saint-Amand) font partie de la politique qu’a instaurée le club finistérien il y a trois ans en prêtant certaines filles de son centre de formation. Après Klervi Le Scanf, Petra Marinovic et Justine Raulo les années passées, Cayez et Kromoska sont concernées cette saison. « C’est un projet qui marche et on les accompagne aussi individuellement, à distance, explique Romain Corre, directeur du centre de formation. Elles deviennent quasi des joueuses professionnelles avec un rôle dans un club de D1 avant d’avoir fini leur cursus de centre de formation. Elles continuent d’avancer alors qu’à Brest, elles n’auraient sans doute pas atteint ce niveau-là en restant en N1 toute la saison ».

« Le plan est qu’elles puissent se développer, gagner en expérience et sortir d’une zone de confort, poursuit Nicolas Roué, directeur sportif du BBH. La difficulté pour nous, parce qu’on joue le titre en France et la Ligue des champions, c’est d’incorporer ces jeunes avec les pros. Dans un monde idéal, les filles de notre centre de formation intégreraient l’équipe professionnelle petit à petit ». Ce qu’avait commencé à faire Kromoska, utilisée dans la rotation par Pablo Morel entre 2021 et 2023. Mais Kromoska est allée chercher davantage de temps de jeu loin de Brest, dans le but de poursuivre sa progression et ne pas stagner. Il n’est d’ailleurs pas garanti que Kromoska et Cayez reportent un jour les couleurs brestoises. Car si le BBH prête ses joueuses à des clubs moins huppés du championnat, aucune, à part Marinovic (désormais à Dijon), n’a signé pro avec Brest, ensuite. « Pour des clubs comme nous, Metz ou Nantes, c’est compliqué de recruter les meilleurs espoirs, car elles ont envie de jouer beaucoup et rapidement en équipe première, ce qu’on ne peut pas promettre », analyse Nicolas Roué. Une politique de prêt d’aller sans retour, pour le moment.