Quatre courses en quatre jours, aux quatre coins de la Bretagne. C’est le programme chargé – et inédit – qui attend les équipes professionnelles masculines après le regroupement des épreuves bretonnes sur la même semaine : les Boucles de l’Aulne, le 8 mai, le Tour du Finistère, le 9 mai, le GP du Morbihan, le 10 mai, et le Tro Bro Leon, pour finir, le dimanche 11 mai.

Une grande fête du vélo en Bretagne pour les spectateurs mais un « casse-tête logistique » pour la majorité des formations, notamment les plus petites, ne cache pas Anthony Ravard, le manager de CIC U Nantes, équipe de troisième division mondiale.

Un rassemblement au même niveau que le championnat de France

Alors qu’elles pouvaient scinder hommes et moyens les années précédentes, les épreuves étant réparties sur deux week-ends distincts, les équipes devront cette fois tout réunir au même moment. « D’autant que certains coureurs ont des objectifs et ne souhaitent pas participer à toutes les courses », précise le dirigeant de la formation nantaise, qui rassemblera ses dix athlètes valides en Bretagne.

Ajoutez à cela un staff entier à loger et vous obtenez « le plus gros rassemblement de la saison, avec environ 25 personnes sur place au même moment. On est sur le même dispositif qu’aux championnats du France », avance Tony Hurel, directeur sportif de St Michel – Preference Home – Auber93, dont l’équipe féminine sera engagée en parallèle sur les trois courses bretonnes (Pointe du Raz Ladies Classic, Classique du Morbihan, Grand Prix du Morbihan). La Groupama-FDJ, formation du WorldTour, réunira de son côté 12 coureurs (dont les Bretons Madouas, Le Huitouze, Le Gac et Rolland) et 14 membres de staff. Le directeur sportif Frédéric Guesdon l’assure, « seuls le Tour de France et les championnats de France demandent davantage ».

D’autant qu’à l’aspect humain vient s’ajouter le côté matériel, le profil particulier du Tro Bro Leon, ses routes caillouteuses propices aux crevaisons, obligeant les coureurs à utiliser un vélo et des roues spécifiques. Pour ce carrefour de la saison, CIC U Nantes mobilisera ainsi l’ensemble de ses ressources : deux camions atelier, toutes ses voitures de directeur sportif et même des assistants supplémentaires sur le Tro Bro Leon.

Enchaîner avec Dunkerque

Dernière difficulté, et pas des moindres, l’organisation de la Classique Dunkerque, la veille des Quatre Jours de Dunkerque, le mardi 13 mai. Une nouvelle épreuve, obligatoire pour les équipes françaises, placée deux jours seulement après le Tro Bro Leon. Elle demande, de fait, une nouvelle prouesse logistique aux équipes pour tout basculer – coureurs, matériel et staff – de l’ouest au nord du pays en moins de 24 heures. En voiture pour Groupama-FDJ et Nantes, en avion pour Saint-Michel. « Au final, sur ces deux semaines, on sera un peu comme sur une course par étapes », résume Frédéric Guesdon.

Point positif, puisqu’il en faut tout de même un, toutes les équipes assurent que, financièrement, elles se retrouveront dans cette nouvelle organisation des courses bretonnes, qui évitera les allers-retours incessants pour les coureurs et, donc, des frais de transport supplémentaires à mettre sur la table.