Le réseau d’entreprises Produit en Bretagne (489 adhérents) s’intéresse à la low-tech, une approche qui plébiscite des technologies simples, peu onéreuses, accessibles à tous et facilement réparables, qui s’immisce de plus en plus dans les entreprises de l’Ouest. Pour l’association bretonne, cet intérêt fait partie d’une démarche qui va au-delà de cette simple notion de mise en œuvre de solution sans technologie. « Nous avions fait appel à Alan Fustec, patron de Kerlotec (Côtes-d’Armor) et de Goodwill Management (Côtes-d’Armor) pour évaluer les possibilités de relocalisation. Ce n’est pas vraiment le même sujet, mais la même philosophie, analyse Malo Bouëssel du Bourg, directeur général de Produit en Bretagne. Désormais, il faut requestionner les besoins et faire différemment. Les ressources de la planète l’imposent et les consommateurs le demandent. »
Fair-tech
Produit en Bretagne organise donc événements et ateliers sur la low-tech : emballages, marketing… plusieurs commissions du réseau se penchent sur le sujet. « Le 10 mai 2023, nous avions par exemple un comité opérationnel chez Kerlotec pour les membres actifs du réseau (animateur, membre du conseil d’administration). Ils sont les porte-parole pour faire connaître la low-tech auprès des adhérents », explique le directeur général.
Car pour ce dernier, « la low-tech n’est pas une technique mais une démarche, une philosophie. La première étape était la RSE. La low-tech permet d’aller plus loin, estime-t-il. Il ne faut cependant pas opposer innovation et low-tech. Je pense qu’il peut y avoir du digital dans cette démarche. Plutôt que low-tech, qui peut être trompeur, je préfère le terme de fair-tech, qui n’inclut pas l’idée de faire moins. Il s’agit de faire différemment. »
Le collectif
L’autre aspect de la low-tech qui a attiré l’attention de Produit en Bretagne est l’aspect collectif, pierre angulaire du réseau. « C’est notre raison d’être, l’idée que l’on peut faire mieux en mutualisant et en échangeant sur nos bonnes pratiques, insiste Malo Bouëssel du Bourg. C’est aussi un des principes de la low-tech. »
Bien conscient que l’esprit low-tech mettra du temps à se répandre parmi les chefs d’entreprise, Produit en Bretagne mise sur la formation. « Ce n’est pas un projet à mener sur tant de semaines ou de mois, c’est une démarche de long terme qui doit infuser. À l’image de la RSE qui a accéléré ces dernières années. »
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