Vendredi 1er mars 2024, le CFPPA du Gros-Chêne a organisé une journée découverte autour de la filière bois. L’objectif : présenter les deux formations liées : CS arboriste élagueur et BP responsable de chantiers forestiers. Un troisième cursus devrait faire son apparition en septembre 2024: le CS débardage. Actuellement, 17 stagiaires se forment à Pontivy.
Plus d’une dizaine de personnes ont ainsi assisté à une présentation des métiers liés à la forêt, et se sont même rendus jusqu’au château de Talhouët pour observer une démonstration de coupe d’un arbre.
« Les étudiants effectuent ces formations par conviction. Ensuite, ils deviennent de véritables passionnés », assure Marion Ezannic, directrice du CFPPA.
Ces cursus sont financés par la Région via le dispositif Qualif emploi. Il s’agit de parcours individualisés, de quatre à douze mois, intégrant une période de stage, modulable en fonction des besoins. Cela s’adresse à toute personne en recherche d’emploi, inscrite à France Travail si elle a plus de 26 ans.
Et si vous souhaitez de plus amples informations sur les différentes formations proposées, il suffit de se rendre sur la plateforme Ideo, ou même sur le site internet du lycée du Gros-Chêne.
Un secteur en tension
Alors qu’il existe des enjeux environnementaux, le secteur de la forêt est en tension. « En 2023, c’est 5 000 intentions d’embauche sur toute la Bretagne » indique Carole Le Béchet, conseillère régionale en charge du plan breton pour l’arbre. Pourtant, cette filière regroupe près de 3 000 entreprises, employant plus de 20 000 personnes sur tout le territoire : un chiffre en progression de 5,2 % sur ces deux dernières années. Cela représente trois millions d’euros de chiffres d’affaires.
Mais qui dit tension, dit moins de main-d’œuvre et donc une mécanisation plus importante. « On fait intervenir des engins de plus en plus lourds. Ce qui engendre un entassement du sol », souligne Charlotte, formatrice au sein du centre de formation.
Le bucheron n’est pas là que pour faire de la coupe : il réfléchit à comment entretenir une forêt dans son ensemble, à son repeuplement.
La conseillère régionale pointe du doigt également la gestion durable du bocage : « En Bretagne, 92 % de la forêt est privée avec 128 000 propriétaires. À noter que 80 % des haies sont mal entretenus, voire pas du tout. »
Marion Ezannic appuie : « C’est ainsi que dans nos formations agricoles, il faut semer cette idée d’entretien des haies. Et ce même si les agriculteurs n’y voient pas un intérêt économique. »
En ce sens, un plan arbre 2024-2028, à hauteur de cinq millions d’euros, a été lancé en décembre dernier.
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