Déjà implantés à Saint-Laurent-Bretagne depuis près de 25 ans, Nicolas Hui et ses équipes ont « eu l’opportunité » d’acheter une écurie il y a deux ans, à deux pas du domaine de Sers. Un lieu qui s’est lentement mué en un centre de formation abritant, à ce jour, près de 24 élèves dans la branche équine. « On ne dépassera pas la barre des 30 afin d’inculquer un enseignement de qualité », lance ce cavalier professionnel. Ces…

Déjà implantés à Saint-Laurent-Bretagne depuis près de 25 ans, Nicolas Hui et ses équipes ont « eu l’opportunité » d’acheter une écurie il y a deux ans, à deux pas du domaine de Sers. Un lieu qui s’est lentement mué en un centre de formation abritant, à ce jour, près de 24 élèves dans la branche équine. « On ne dépassera pas la barre des 30 afin d’inculquer un enseignement de qualité », lance ce cavalier professionnel. Ces enseignants en herbe sont répartis sur trois niveaux : animateur équestre, BPJEPS activités équestres et DEJEPS sport équestres (1).

La vingtaine d’étudiants est ainsi familiarisée à la préparation mentale et physique, à la planification de la performance ainsi qu’à la dynamique de charge. « Dans ces différents domaines, nous étions un peu comme l’était le rugby, il y a 30 ans. Il n’y avait pas de grand échauffement en amont et pas d’étirement en aval des leçons, se remémore Nicolas Hui. On ne savait pas faire. » Depuis, le profil et le physique des cavaliers a changé. Il s’est grandement professionnalisé.

Si le milieu regorge encore de moniteurs, le modèle tend toutefois à se rééquilibrer. « Nos formations sont bourrées de jeunes femmes », se satisfait le directeur, avant de rappeler que l’équitation est la première fédération féminine. Il est donc capital de sensibiliser ces futurs profs aux violences sexuelles et sexistes. « On veut les alerter à cette problématique, poursuit-il. À l’instar du tennis ou du patinage artistique, on fait partie des sports pointés du doigt. Ça n’arrive pas qu’aux autres. Ils pourront être amenés à apporter des réponses ou à alerter les autorités compétentes. »

« Mieux que devant l’écran »

En plus de la filière équine, trois nouvelles branches vont faire leur apparition à la rentrée prochaine : activité de la forme (AF), activité pour tous (APT) et animation et maintien de l’autonomie de la personne (AMAP, qui peut s’apparenter au sport santé). Trois formations qui seront présentées lors des portes ouvertes organisées le samedi 22 avril.

Les quelque 60 élèves attendus pourront prendre place dans une toute nouvelle salle modulable de 150 m², avec vue sur le manège couvert et éclairé de 1 500 m². Idéal pour analyser les leçons, les positions. « C’est bien mieux que devant l’écran », sourit le directeur des lieux qui aspire à développer un petit studio de musculation puis un espace de restauration avec plats du midi. « Ce qui nous intéresse, c’est que ça devienne un lieu de passage, de rencontres, ajoute-t-il. Moi qui pensais être très borné dans mon univers équestre, cela me permet d’échanger des gens sur le sport en général. J’avoue que ça ouvre des horizons. »

À terme, Nicolas Hui espère devenir le plus gros pourvoyeur d’enseignants équestres en Sud Aquitaine. « On veut faire entendre notre savoir-faire local ». Notamment face à la concurrence de l’UCPA (Union nationale des centres sportifs de plein air). « C’est une très grosse machine, s’exclame-t-il. Ils sont venus tardivement dans l’équitation mais maintenant ils y vont fort. On les regarde attentivement. C’est un peu le PSG qui joue contre Carquefou », sourit le gestionnaire qui entend vendre le savoir-faire de son centre de formation « à d’autres structures qui n’auraient peut-être pas envie de se lancer dans cette machinerie qui est assez lourde ».

(1) Brevet professionnel (BP) et diplôme d’État (DE) de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (JEPS).