C’est une équation on ne peut plus simple. Avec la multiplication des systèmes informatiques et donc des risques de cyberattaques, les besoins en sécurité informatique de l’État, des administrations et des entreprises s’accroissent de façon exponentielle. Et s’il est difficile à ce jour d’avoir des chiffres précis en termes de besoins de recrutement, on peut tout de même s’en faire une idée approximative.
« Du côté de l’Anssi, on parle de 37 000 nouveaux emplois créés d’ici cinq ans. Et quand on interroge les entreprises, on parle d’un rythme d’environ 12 000 à 13 000 nouveaux emplois créés par an sur les prochaines années », retrace Éric Martin, directeur de l’Enibs, à Lorient, cette école d’ingénieurs qui forme chaque année une centaine de spécialistes dans les domaines de la cyberdéfense et de la cybersécurité.
Rien qu’au niveau des postes de cadres, on est actuellement à environ 4 000 postes non pourvus en Bretagne
Des effectifs qui, même cumulés avec ceux des autres écoles bretonnes, sont loin d’être suffisants pour répondre aux besoins du territoire, où ils sont particulièrement conséquents du fait de la présence de nombreux acteurs des télécoms et de deux pôles de cyberdéfense de la DGA. Selon la Région, la cybersécurité en Bretagne représente pas moins de 170 entreprises (contre 80 en 2020), qui emploient plus de 8 000 personnes et génèrent un chiffre d’affaires annuel d’un milliard d’euros.
Du bac pro à l’ingénieur
« Rien qu’au niveau des postes de cadres, on est actuellement à environ 4 000 postes non pourvus en Bretagne. Et les besoins sont loin d’être uniquement à des postes d’ingénieurs, car il y a aussi des besoins conséquents sur des profils de techniciens supérieurs et de bacs pros », insiste Éric Martin, qui est également vice-président formation du Pôle d’excellence cyber de Rennes, lequel vise justement à accélérer la construction d’une filière souveraine.
Responsable de la sécurité des systèmes d’information, architecte sécurité, consultant, cryptologue… Dans son panorama du secteur de la cybersécurité publié en 2020, l’Anssi recense ainsi une trentaine de métiers différents, auxquels s’ajoutent toute une kyrielle de métiers connexes, liés par exemple à l’installation et à la maintenance des réseaux physiques ou encore au droit de la donnée.
Côté salaires, un ingénieur peut rapidement atteindre 40 000 euros bruts par an (hors primes), quand un responsable de la sécurité des systèmes d’information peut toucher jusqu’à 150 000 euros. Des salaires à la hauteur de l’enjeu stratégique de leur poste et de leur niveau de responsabilité, et au risque de burn-out qui leur sont inhérents. Et vu le turn-over important, les jeunes diplômés peuvent facilement prétendre à choisir à la fois leur employeur et leur lieu de travail.
« Sensibiliser les jeunes aux métiers du numérique »
Pour séduire les talents de demain, il va donc falloir aller voir du côté des lycéens. « Au-delà de la cybersécurité, il nous faut absolument sensibiliser les jeunes, et notamment les jeunes femmes, à tous les métiers du numérique, car les besoins croissent de manière exponentielle et qu’on n’est qu’à 50 % des enjeux de formation pour y répondre », souligne Éric Martin, qui souhaite également casser certains clichés.
« Les métiers de la cybersécurité sont aujourd’hui bien loin de l’image qu’on peut se faire du hacker reclus dans sa chambre devant son écran. De nos jours, il s’agit davantage de métiers de conseil, d’expertise et d’analyse, et qui requièrent bien souvent d’être mobiles et d’avoir un bon sens du relationnel. Ces métiers sont devenus hautement stratégiques en termes d’analyse de la menace, et ils ne touchent plus seulement à l’informatique, mais également aux dimensions organisationnelles, psychologiques voire géopolitiques ».
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