Depuis plusieurs années, les Instituts universitaires de technologie (IUT) de Bretagne ont fait le choix d’investir dans du matériel sophistiqué pour favoriser l’apprentissage des étudiants. L’IUT de Lannion dispose, par exemple, d’un spectromètre à Résonance magnétique nucléaire (RMN) depuis 2012. Un outil précieux, utile aux chimistes pour identifier des molécules et élaborer par exemple de nouveaux médicaments.  Cet outil est indispensable à la recherche industrielle et universitaire mais peu présent dans les établissements d’enseignement supérieur à cause de son coût d’investissement élevé , complète Sébastien Gauthier, enseignant chercheur en chimie au département Mesures physiques de l’IUT de Lannion.

Plus de 150 machines accessibles aux étudiants

À l’IUT de Saint-Brieuc, ce sont plus de 150 machines sur lesquelles peuvent s’entraîner les étudiants : machine de traction, imprimante 3D, diffractomètre à rayon X, microscope électronique à balayage, ou encore une presse à injecter…. Du matériel de pointe utilisé dans le domaine industriel, dont le montant dépasse souvent les 100 000 €.

Ces investissements sont possibles grâce aux aides de la Région, de l’État, de l’Union européenne mais aussi des collectivités locales comme le Conseil départemental des Côtes-d’Armor ou la Communauté d’agglomération de Saint-Brieuc.  Cela nous permet d’entretenir nos équipements et d’investir dans de nouvelles machines , souligne Claire Le Paven, cheffe de département Science et génie des matériaux à l’IUT de Saint-Brieuc.

Être opérationnel en entreprise

 C’est une chance d’avoir un tel équipement à disposition dans sa formation , se réjouit Clara Baivier, étudiante en dernière année en BUT Science et génie des matériaux à l’IUT de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).  L’IUT dispose de machines que l’on retrouve en entreprise. C’est un avantage, cela nous rend plus facilement opérationnel lorsqu’on est en stage ou en alternance , explique-t-elle. Au sein de l’établissement, les projets ne manquent pas. À travers le « Fab lab », les étudiants mettent l’accent sur la fabrication additive, c’est-à-dire la fabrication d’objets en additionnant plusieurs matières pour lui donner la forme souhaitée.

Des investissements gagnant-gagnant

Si ces investissements donnent l’opportunité aux étudiants d’acquérir les bons gestes techniques et de travailler en autonomie, il permet aussi de développer la recherche expérimentale.  À l’IUT, il y a deux voies d’achat d’équipement : l’enseignement et la recherche,  précise Claire Le Paven,   également chercheuse dans l’équipe FunMAT de l’Institut d’électronique et des technologies du numérique (IETR). Les chercheurs peuvent ainsi développer leurs projets, et les élèves peuvent étudier. C’est du gagnant-gagnant. 

Intégrer le monde du travail

 Nos étudiants ont une vraie opportunité d’être formés sur des techniques d’analyses poussées afin d’être opérationnels pour réaliser un stage, une alternance ou pour entrer sur le marché du travail , affirme Sébastien Gauthier. Après validation du BUT, les étudiants peuvent poursuivre en école d’ingénieur ou commencer à travailler directement.  Le marché de l’emploi est très propice. Bureau d’études, laboratoire d’essais, production, contrôle qualité, commerce… C’est très varié , conclut Claire Le Paven.

Pour en savoir plus sur les huit IUT de Bretagne

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