« J’ai un parcours atypique et je l’assume », lance d’emblée Philippe Gustin. Ce mardi, au lendemain de sa prise de fonction, le nouveau préfet d’Ille-et-Vilaine et de Bretagne faisait les présentations à la presse. L’occasion de détailler un CV long comme le bras. Et de revenir sur ces quelques lignes peu courantes dans la préfectorale, grand corps de l’État que le gouvernement a renouvelé en profondeur au début de l’été, avec la nomination d’une trentaine de préfets, dont certains au profil détonnant.
Certes, contrairement à son nouveau collègue de l’Indre, ancien chef d’entreprise, ou de la Nièvre, ex-directeur d’hôpital, Philippe Gustin est un habitué des rouages préfectoraux. Lors de sa scolarité à l’Ena entre 1999 et 2001, il a effectué son stage dans celle du Morbihan. C’était pendant le naufrage de l’Erika, une expérience qui l’a beaucoup marquée. Des années plus tard, il a été préfet de Guadeloupe, après des passages à des postes inférieurs à Mayotte et en Isère.
Son nom apparaît aussi dans les plus hautes sphères des ministères, où il a été le collaborateur de personnalités classées à droite. Juste avant de prendre ses fonctions en Bretagne, Philippe Gustin a dirigé les deux cabinets de Sébastien Lecornu, ex-LR passé à la macronie, d’abord au ministère des Outre-mer puis aux Armées. Sous l’ère Sarkozy, il avait déjà travaillé à Bercy, pour Christine Lagarde, avant de devenir directeur de cabinet de Luc Chatel, ministre de l’Éducation.
Un homme qu’il a d’ailleurs suivi à la direction de l’UMP en 2014, alors que le parti était embourbé dans les dettes et le scandale Bygmalion. La mission de Philippe Gustin : remettre en ordre les finances. « En tant que démocrate, je ne pouvais pas accepter qu’un parti disparaisse », explique-t-il aujourd’hui. Une empreinte politique qui ne l’empêchera pas, assure-t-il, d’exercer ses nouvelles fonctions « sans parti pris ». « D’autant que nous sommes en Bretagne, une région où l’on sait se retrouver au-delà des orientations politiques, quand il s’agit de l’intérêt du territoire. »
Instituteur de formation
Philippe Gustin a eu une autre vie avant d’arpenter les arcanes de l’administration. Ce Franc-comtois de 63 ans, né d’un père militaire, a d’abord été instituteur puis professeur de français en langue étrangère – « mes plus belles expériences professionnelles ». Pendant huit ans, il enseigne en Allemagne puis s’envole pour la Hongrie, toujours sous domination de l’URSS. Une région d’Europe qu’il retrouve de 2012 à 2014, le temps d’un poste d’ambassadeur de France en Roumanie.
Désormais émissaire de l’État en Bretagne, Philippe Gustin doit gérer la pile de dossiers sur son bureau. Tout en haut : les négociations en cours autour du volet mobilités du Contrat de plan État-Région. Un rendez-vous est déjà fixé la semaine prochaine avec le président du conseil régional. Difficultés de recrutement, crise du logement, algues vertes, accueil des sans-papiers, trafic de stupéfiants… Des sujets, nombreux, que Philippe Gustin aborde « avec humilité ». Même si ce bosseur a passé ses « soi-disant vacances » à potasser ses dossiers.
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