Le parcours d’installateur de systèmes photovoltaïques mis en œuvre à l’Afpa de Quimper, sous l’égide de la Région, allie les fondamentaux des métiers de couvreur et d’électricien. Ils sont dispensés en quatre mois, dont trois semaines de stage en entreprise, pour des gens à la recherche d’un emploi. La formation répond surtout à un marché en plein développement.

La deuxième promotion de cette formation, lancée en avril 2023, vient de boucler son parcours. L’occasion d’un retour sur expérience partagé, mercredi 14 mars. « Nous voulons réajuster son contenu en fonction des remarques des uns et des autres », assure Forough Dadkhah, conseillère régionale en charge de la formation. « Les stagiaires demandent davantage de temps en entreprise ; plus de formation sur l’axe couverture. Il y a aussi un problème à régler avec les assureurs sur la garantie décennale ». Les chefs d’entreprise attendent également que la formation intègre davantage de pratique. Mais ils appellent surtout de leurs vœux une sorte de cahier des charges fixant les attentes.

Troisième session fin 2024 : fin de l’expérimentation

Annonçant qu’une troisième session de formation ouvrirait fin 2024, pour une douzaine de candidats, Forough Dadkhah rappelle : « Nous voulons pérenniser la formation parce qu’elle porte un enjeu de développement dans les objectifs locaux de transition énergétique. Pour cela, nous allons travailler à ce qu’elles deviennent certifiantes et soient validées pour intégrer l’offre de formation », précise celle qui est aussi vice-présidente de QBO, soulignant les bons taux d’insertion professionnelle. « Huit CDI sur douze dans la première promo. Les neuf stagiaires de la deuxième promotion ont souvent des offres d’embauche de plusieurs entreprises ».

Les plus et les moins sur le terrain

« Ce sont des personnes qui découvrent un nouvel horizon avec de bonnes bases », estime Yves Guyon. Le patron de la société BBS, implantée à Saint-Yvi, a accueilli quatre stagiaires au total. « J’en ai embauché un en CDI. Il conduit ses chantiers seul aujourd’hui », illustre le chef d’entreprise avant de pondérer : « Je crois que c’est plus compliqué pour une personne qui n’a jamais fait d’électricité. Plus globalement, il y a une interrogation quant au profil intégrant la formation ».

« On voit toutes les étapes, de la pose du panneau jusqu’à son branchement », commente, de son côté, Yann Le Meur, 22 ans, benjamin de la deuxième promotion. « Nous avons acquis différentes habilitations au cours des quatre mois, c’est bien ». Moins positif : « L’exercice d’un métier de plein air dans les intempéries. C’est dur et dangereux ! Et puis, la mise en sécurité qui incombe aux entreprises est un sujet sur lequel il faut vraiment être vigilant ».