Le projet Armor Hydrogène propose une alternative d’avenir à l’énergie fossile. Ce projet aura tout particulièrement un impact positif pour l’environnement avec notamment 93 à 95 % de réductions d’émissions de CO2 pour les flottes de bus urbain et de bennes de ramassage des déchets et zéro particule fine garantie à l’usage de cette flotte de véhicules.

3) Où en est le projet ?

Ce projet remonte à 2020. Depuis, la CCI Côtes d’Armor, SBAA, le Syndicat d’Énergie 22 et la Banque des Territoires, à son initiative, ont été rejoints par la société Valorem appuyée par Terega Solutions en 2021 et par d’autres entreprises. En juin dernier, c’est la SMA qui a décidé de prendre part à ce « consortium » de 200 partenaires (acteurs du monde économique, politique, social). Actuellement, le consortium élabore une réponse à l’appel à projet de l’ADEME intitulé « Écosystèmes territoriaux hydrogène – EcosusH²».

4) Quel coût ?

Le projet global est estimé à 35,7 M€ dont 15 millions de capital de départ. Le consortium sollicite l’ADEME à hauteur de 7,25 M€. Les deux collectivités, SMA et SBAA, ont besoin de ce soutien de l’État pour réaliser les investissements prévus en matière de matériel roulant à savoir : 14,4 M€ pour Saint-Brieuc Agglomération et 6,15 M€ pour Saint-Malo Agglomération.

À ce jour, la Région Bretagne, qui a reconnu d’intérêt général le projet, le soutient à hauteur d’un million d’euros (matériel roulant de Saint-Brieuc Armor Agglomération). Un financement participatif citoyen devrait être lancé.

4) Quelle production ?

Prévu pour un démarrage en 2025, le site de production d’hydrogène de Ploufragan, près de Saint-Brieuc, dans les Côtes d’Armor, pourrait permettre d’économiser 35 000 tonnes équivalent C02 en 15 ans. Lors de sa mise en route, la production pourrait aller jusqu’à 800 kg de H2 par jour avec une électrolyse de deux mégawatts heure. L’objectif, à terme, est de produire 1 600 kg de H2 par jour avec une électrolyse de 4MWh.

5) Quels effets sur l’environnement ?

Avec une production à plein régime estimée à 292 tonnes d’hydrogène par an sur le futur site de Ploufragan, l’émission de 35 500 tonnes d’équivalent CO2 seraient évitées sur une durée de 15 ans. Pour SBAA, 770 tonnes équivalent CO2 pourraient être économisées et 710 tonnes équivalent CO2 pour SMA.

6) Quelles sont les actions déjà menées ?

De son côté, Saint-Malo Agglomération s’est engagée depuis plusieurs années dans une politique de décarbonation de ses véhicules roulants. En complément d’une première station mixte multi-énergies, combinant biogaz et hydrogène, ouverte en 2022 à Miniac-Morvan, SMA prévoit la construction d’une station publique de distribution à Saint-Malo. Une partie du parc roulant de SMA est déjà en cours de conversion bio-GNV. À l’horizon 2030, six bus et dix bennes à ordures ménagères roulant à l’hydrogène seront acquis. En juillet dernier, SBAA s’est doté d’un bus roulant au biogaz. Mi-2024, la première barge à hydrogène mytilicole devrait voir le jour dans la zone d’Hillion.