Jean-Marc Jancovici se tient désormais aux côtés de la Région Bretagne pour anticiper les transitions à mener à l’heure de la décarbonation et du défi énergétique. Cela devrait faire causer dans le landerneau politico-écologique. Le cercle de réflexion The Shift Project, présidé par l’ingénieur et enseignant, apprécié des médias pour son « parler vrai », a été mandaté par la collectivité régionale afin de dresser la cartographie des vulnérabilités (acteurs à risque) et des opportunités de la décarbonation de l’économie bretonne.
Défendant l’idée de devancer les métiers de demain, d’imaginer les outils à mettre en place, le Conseil régional va ainsi participer au financement de ce travail de prospection qui représente le premier volet régional du plan de transformation de l’économie française développé par le Shift Project. Cette étude d’une année marque aussi le premier grand chantier de la stratégie régionale de transition économique et sociale (SRTES) mise en œuvre par la région.
Partenariat avec le Medef, l’UIMM, les CCI et chambres des métiers
« Certaines activités sont porteuses de solutions pour les transitions. D’autres devront se réorienter, en économisant l’eau, la terre, l’énergie, en consommant moins de carbone. D’autres encore seront amenées à se réinventer. Derrière l’ensemble des transitions qu’il faut mettre en place, il y a une réflexion sur la formation, la science et l’innovation, le modèle économique et social », a estimé Loïg Chesnais-Girard.
A la veille de l’ouverture du Forum économique breton (FEB) qui se tient à Saint-Malo mercredi 6 et jeudi 7 septembre sur le thème de « la croissance régénératrice », le président de la région Bretagne a présenté deux de ses priorités économiques. L’identification des activités économiques bretonnes et leur bilan carbone en est une.
« L’engagement de la Bretagne, c’est plus d’emploi, moins de carbone. Sur la question économique, nous avons 14 chantiers à ouvrir dont la logistique ou l’accompagnement de l’emploi », anticipe Laurence Fortin, vice-présidente Territoires, Économie et Habitat de la région.
« Le Shift Project va nous accompagner dans nos réflexions mais nous allons aussi réunir d’autres experts et croiser plusieurs études dont celles de l’Ademe ou encore de Pôle Emploi. On ne reprendra pas tout tel quel » ajoute l’élue, interrogée sur le profil peu consensuel du polytechnicien en matière d’écologie.
Jean-Marc Jancovici avait récemment expliqué qu’il serait nécessaire dans les prochaines années de limiter le nombre de vols d’avion à quatre au maximum, dans une vie, pour des activités hors professionnelles. Le conférencier participera au FEB jeudi 7 septembre lors de la session plénière d’Enedis intitulée « Réchauffement climatique et enjeux énergétiques : croissance ou décroissance ? ».
Plan pour la relocalisation décarbonée des achats
Cette démarche de réflexion, le Conseil régional la souhaite collective en partenariat avec le Medef, l’UIMM, les CCI et les chambres des métiers. Une première réunion vient d’avoir lieu en présence des salariés, des entreprises et des chambres consulaires. « Gouverner dans une économie à plusieurs niveaux induit une logique de gouvernance partagée et implique d’intégrer l’ensemble des acteurs économiques », martèle Loïg Chesnais-Girard.
Sa méthode est d’ailleurs d’utiliser la même recette pour mettre en place un autre plan d’action dédié à la relocalisation décarbonée des achats. Initié par le conseiller régional Loïc Hénaff, PDG de la conserverie du même nom, ce plan a été lancé au début du mandat régional en cours, faisant suite à une première étude, Reloc1, qui en 2019 tablait sur la création de 130.000 emplois et la récupération de cinq milliards de PIB sur les cinq départements de la Bretagne historique d’ici à 2030 (Loire-Atlantique comprise).
Transition de la société bretonne de production
« Cette perspective a été confirmée par l’étude Reloc 2 menée auprès d’entreprises participantes. La réduction des achats qui implique une réduction des logistiques au plus près de chez nous aura forcément un impact sur l’environnement, l’économie et les emplois en Bretagne » estime Loïc Hénaff, qui souhaite « réussir la transition de la société bretonne de production ».
Les grandes lignes de ce plan 2024-2025, qui passent par la communication auprès des dirigeants, la transition de certaines filières (emballage par exemple), la création d’un indice de l’achat local et la définition du coût total de détention (TCO), seront dressées d’ici à la fin de l’année.
En tant qu’acheteuse, la région Bretagne a voté que 75 % de ses achats seraient réalisés sur les cinq départements bretons historiques d’ici à fin 2025. Actuellement, la collectivité achète sur le territoire 30% de son alimentation dont 18% en bio. Au niveau national, la moyenne s’établit à 7%, fait-elle remarquer. « Le sujet du carbone fossile, de l’impact positif sur la biodiversité et la vie des habitants feront partie à un moment donné des conditions d’attribution des aides aux entreprises », a déjà averti le président de région.
Pour vous tenir au fait, cet article à propos du thème « Formation Bretagne », vous est fourni par opcalia-bretagne.com. Le but de opcalia-bretagne.com est de parler de Formation Bretagne dans la transparence la plus absolue en vous procurant la connaissance de tout ce qui est en lien avec ce thème sur la toile La chronique se veut générée de la manière la plus complète que possible. Pour toute remarque sur ce sujet concernant le sujet « Formation Bretagne » merci de contacter les contacts indiqués sur notre site internet. Il y a de prévu de multiples articles autour du sujet « Formation Bretagne » prochainement, nous vous invitons à consulter notre site web à plusieurs reprises.