L’Université Bretagne Sud (UBS) compte 10 500 étudiants dans trois villes du Morbihan : Vannes, Lorient et Pontivy. Elle emploie 1 100 personnes. Titulaire d’un doctorat de chimie-physique de l’Institut National Polytechnique de Lorraine (ENSIC), Virginie Dupont a été réélue pour un deuxième mandat à la tête de l’université Bretagne Sud (UBS). Interview.
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Actu Morbihan : Quelles nouveautés à la rentrée de septembre 2024 ?
Virginie Dupont : L’Institut de Management de l’UBS devient l’IAE Bretagne Sud. Les managers et les économistes de demain commenceront à la rentrée de septembre 2024. On a aussi créé la Faculté de Droit et Science Politique à partir de notre ancienne faculté DSEG (Droit, Sciences Économiques & Gestion). À Lorient, on ouvre notre première formation sur le département sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) avec un DEUST (Animation et gestion des activités physiques, sportives ou culturelles). On va ouvrir une licence professionnelle « intervention sociale » (accompagnement de publics spécifiques – Accompagnement du handicap) à la faculté de Lettres de Lorient. À Pontivy, on va rouvrir deux licences professionnelles dont une sur le contrôle de la qualité alimentaire. Ce sera plus lisible pour des étudiants qui viennent d’un BTS. Enfin, on ouvre une licence pro management des activités commerciales à l’IUT de Vannes.
L’ancienne CCI est en travaux pour accueillir les campus dédiés aux datasciences et à la cybersécurité. Parlez-nous de ce projet qui verra le jour à la rentrée de 2025.
Dans le contrat de plan État/région, l’UBS s’est saisie de la réhabilitation de l’ancienne CCI pour un campus datasciences et cybersécurité. Cela regroupera l’ensemble des formations du numérique avec l’école de l’ingénieur (École nationale supérieure d’ingénieurs de Bretagne-Sud (ENSIBS)), la cyberdéfense, le parcours informatique de confiance ainsi que deux départements de l’IUT de Vannes (sciences des données et informatique). Il y aura davantage de synergies dans un seul lieu.
Qu’adviendra-t-il des locaux à l’UBS (plusieurs pôles iront dans le nouveau campus) ?
Il est un peu tôt pour parler de la réorganisation. On aimerait avoir un lieu pour la fondation de l’université. On réfléchit aussi à implanter un tiers-lieu pour accueillir les entreprises. Pourquoi pas dans l’actuel bâtiment de l’ENSIBS.
Avez-vous d’autres projets immobiliers ?
Dans le prochain de plan État-région, on espère réaliser un agrandissement du centre de recherches de Lorient car on est à l’étroit.
Où en est le projet de salle de sport à Vannes ?
Des travaux sont en cours pour une salle de sport à Lorient. On manque d’un outil similaire à Vannes. On voudrait créer une salle sport/culture/artistique. Le maire David Robo est prêt à accompagner le projet, mais pas avant la fin de son mandat (2026, N.D.L.R.).
Quelles sont vos ambitions pour ce prochain mandat ?
On aimerait être un interlocuteur privilégié pour accompagner la formation continue des entreprises. Les métiers changent. Les entreprises n’ont pas toutes la capacité à mettre en place de la formation continue. Pour maintenir les salariés à un niveau de compétence, on peut proposer différentes choses. On pourrait proposer des formations ciblées : diplômantes ou certifiantes plus courtes. Par exemple, les entreprises ont besoin de sensibiliser leur personnel à la cybersécurité.
Quelles formations ont le vent en poupe ?
L’ensemble des masters. L’université a toujours eu l’ambition d’avoir des formations qui débouchent sur un emploi. Dans les 30 mois après la fin des études, 96 % des étudiants ont un emploi. Les formations qui reçoivent le plus de candidatures sont l’économie, la gestion, le droit et la comptabilité. Les sciences des données et le génie civil fonctionnent bien aussi.
Dans les sciences humaines, les métiers du livre et de l’édition sont les plus attractifs.
Avez-vous des formations liées au tourisme ?
C’est l’Université catholique de l’Ouest Bretagne-Sud qui développe ces formations. On est simplement accrédité. On a l’ambition avec l’IAE d’ouvrir des formations autour du tourisme. Il y a une attente du territoire autour du tourisme durable.
Prévoyez-vous de fermer des formations ou des licences ?
Pour l’heure, le 16 juillet, non. Cela dépendra des effectifs. Ce sera peut-être difficile de trouver des candidats pour des masters en Lettres.
Avec 85 % de ses diplômés qui occupent un emploi salarié 12 mois après l’obtention de leur master, l’Université Bretagne Sud est 2ᵉ de France concernant le taux d’emploi salarié. Comment jugez-vous cette récompense ?
On est super content. L’objectif est que nos étudiants réussissent et s’insèrent dans la vie professionnelle. Cette récompense souligne la qualité du travail des collègues et des formations.
Engagée en faveur de l’égalité femmes-hommes, vous êtes membre de l’Association pour les femmes dirigeantes de l’enseignement supérieur de la recherche de l’innovation (AFDESRI). Vous avez été la première femme présidente d’université en Bretagne. Est-ce une fierté ?
En effet, en 2020, j’ai été la première présidente d’une université de Bretagne. Une femme a pris la présidence de Rennes II pour un temps court. En 2024, je suis encore la seule femme présidente d’université en Bretagne. J’en suis fière ! Ce serait bien d’en avoir plus à l’avenir. Avec les élections dans les autres universités françaises, le nombre de femmes présidentes va augmenter. À l’échelle de l’UBS, je vais avoir une vice-présidente en charge de la santé, de l’égalité, la diversité et de l’inclusion. Avant, il y avait simplement un chargé de mission égalité homme-femme.
Dans le cadre du programme Erasmus + 2021-2027 lancé par la Commission Européenne, l’UBS a rejoint en juin 2024 le cercle des grandes alliances « Universités Européennes » avec Rennes II. Est-ce un atout pour attirer des étudiants ?
C’est la troisième fois que l’on faisait la demande. C’est une alliance d’université européenne sous le nom EMERGE. Cela comprend neuf universités. On va développer des projets de formations et de mobilités d’étudiants et de personnels. Il y aura des nombreux échanges. Pour l’UBS, c’est un atout pour attirer les étudiants français et internationaux.
*Université de Limerick / UL – Irlande – Coordinateur du projet, université de La Corogne / UDC – Espagne, Rennes 2, l’UBS, université de Sciences Appliquées Inland / INN – Norvège, université Matej Bel / UMB – Slovaquie, université Européenne de Flensburg / EUF – Allemagne, université Neapolis Paphos / NUP – Chypre et université Democritus Thrace / DUTH – Grèce.
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