Le projet d’importer du poisson d’Oman par avion à Lorient (Morbihan) fait débat ces dernières semaines. Le président de la Région Bretagne a exprimé son point de vue sur ce projet controversé.

Réponse à un appel d’offre

Le port de pêche de Lorient va-t-il importer du poisson d’Oman par avion-cargo ? Le Président de la Région apporte son « éclairage et sa position » sur le projet Ker’Oman.

« La Région Bretagne a soutenu l’appel d’offre lancé par le sultanat d’Oman dans le seul but de permettre à ce pays de développer un port de pêche, et ainsi éviter le pillage de ses importantes ressources halieutiques », rappelle Loïg Chesnais-Girard dans un premier temps, président de la Région.

Je suis plutôt heureux que l’expertise bretonne ait été reconnue sur le sujet et je continuerai de militer pour que chaque région du monde puisse produire durablement et localement. C’est un incontournable pour l’avenir de notre planète.

Pas de projet d’importation selon Loïg Chesnais-Girard

Mais, le président de la Région indique que cela en reste là :

À aucun moment, dans le cadre de nos échanges avec les différents partenaires, le sujet de l’importation de poissons, venant de plus de 8 000 km en avion-cargo, n’a été évoqué. Si tel avait été le cas, la Région Bretagne aurait évidemment affirmé son opposition à ce projet qui ne correspond pas à la ligne politique que je défends.

Une consommation locale à développer

Pour rappel, la France et l’Europe importent aujourd’hui plus de 70% du poisson consommé. « Notre priorité absolue est et reste de maintenir notre pêche bretonne et européenne, et de garantir son avenir. Cela passe par nos lycées, nos outils de formation, nos criées et nos ports », indique Loïg Chesnais-Girard qui défend le local :

Aussi, afin de sauvegarder notre souveraineté alimentaire et de soutenir nos pêcheurs bretons, j’invite à privilégier la consommation des produits de nos côtes. Lottes, poulpes, merlus, araignées, il existe une pêche souvent méconnue et parfois délaissée, qui représente pourtant une excellente alternative au poisson importé.

« Importer du poisson en avion-cargo pêché à 8 000 km d’ici serait une aberration. Apprendre à manger ce que l’on produit dans le respect de l’environnement sera toujours une meilleure option », conclut le Loïg Chesnais-Girard.

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