Mi-agriculteurs, mi-marins, autrement surnommés paysans de la mer, les ostréiculteurs cultivent des huîtres, sur l’estran. La France compte sept régions de production, du Nord à la Corse en passant par la Normandie, la Bretagne, le bassin d’Arcachon, Marennes-Oléron… Chaque secteur a ses spécificités d’élevage mais un point commun à toutes : un métier physique dans un cadre enchanteur.
1. Quelle formation suivre ?
Les formations pour devenir ostréiculteur vont du CAP et au bac +3. Un niveau d’études plus élevé autorise plus de responsabilités.
Le CAP maritime Conchyliculture forme des ouvriers qualifiés et se prépare en deux ans. Les bac pro permettent de s’installer en tant que chef d’entreprise ostréicole. La mention Cultures marines est notamment dispensée à Cherbourg (Manche), Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Étel (Morbihan), Guérande (Loire-Atlantique) et Challans (Vendée). Le bac pro Conduite de productions aquacoles s’intéresse aussi, en plus des coquillages et algues, à l’élevage de poissons et crustacés.
En formation continue, le CAP peut être complété par un BP Responsable d’exploitation aquacole qui octroie un niveau terminal d’études équivalent au bac et permet donc aussi l’installation.
Le BTSA Aquaculture, deux années d’études supérieures, est enseigné dans l’Ouest à Fouesnant, Saint-Malo et Guérande. Les Deust s’étalent également sur deux ans, la mention Technicien de la mer et du littoral peut être une porte d’entrée dans ce secteur. La formation de cadre technique de production et valorisation des ressources marines de l’Intechmer de Cherbourg forge des cadres techniques polyvalents. Elle dure trois ans.
Les études sont gratuites en lycée public, rémunérées en apprentissage. L’inscription s’élève à 3 150 € par an à Intechmer.
2. Quel est le marché de l’emploi ?
Le Comité national de la conchyliculture dénombre 3 911 exploitants et 2 300 établissements avec un agrément sanitaire qui emploient 18 280 salariés. L’Onisep indique 12 700 postes d’aquaculteurs en équivalent temps plein pour l’élevage des coquillages et des poissons, et une tendance à la baisse. L’Ocapiat, opérateur de compétences du domaine des cultures marines, affiche 2 542 entreprises d’après le dernier recensement conchylicole datant de 2018, 8 524 salariés permanents et 8 341 occasionnels.
Douze, seize, dix-huit mille salariés ? Quel que ce soit le chiffre réel, de nombreux postes d’ouvriers ostréicoles sont à pourvoir, notamment en saison. Les chefs d’équipe ou responsable d’exploitation sont aussi recherchés. Il est plus difficile de trouver à s’installer.
3. Quels sont les salaires net ?
La convention collective fixe les salaires minimaux au Smic pour les ouvriers, et à 2 041 € net par mois pour le dernier échelon (cadre). L’Insee indique un salaire mensuel moyen de 2 400 € net pour les marins pêcheurs et les ouvriers ostréicoles.
Les entreprises conchylicoles emploient, pour la production, des ouvriers non qualifiés, des ouvriers qualifiés, des chefs d’équipe et des chefs de production ou responsable d’exploitation.
4. Quelles sont les qualités requises ?
Le métier est physique, s’exerce en extérieur, par tous les temps, il faut une certaine dose de résistance mais le cadre de travail est exceptionnel. Il faut aussi de la disponibilité pour s’adapter au rythme des marées, qui ne connaît ni les week-ends, ni les jours fériés. Polyvalence, autonomie et esprit d’équipe sont d’autres qualités à faire valoir.
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