Pour créer une affiche, arbitrer un match de foot, guider des visiteurs, l’intelligence artificielle s’immisce partout. Et les informaticiens qualifiés qui savent l’utiliser sont de plus en plus recherchés. Au point que le réseau professionnel LinkedIn a classé le métier d’ingénieur en intelligence artificielle parmi ceux qui ont connu la plus forte croissance en France ces dernières années.
1. Quelle formation suivre ?
Cinq années d’études sont nécessaires pour devenir ingénieur en intelligence artificielle. Avec plusieurs voies possibles, essentiellement un parcours en école d’ingénieurs ou un cursus universitaire.
À la fac, il faudra préférentiellement s’orienter dans les domaines des mathématiques appliquées ou de l’informatique. Plusieurs universités proposent des masters (bac + 5) avec une spécialisation en intelligence artificielle ou en sciences cognitives qui sont bien indiqués. C’est par exemple le cas à Caen (Calvados) ou à Nantes (Pays de la Loire). On peut aussi citer le master Informatique et son parcours systèmes interactifs, intelligents et autonomes, dispensé par l’Université de Bretagne occidentale, conjointement avec l’Ensta Bretagne, l’Enib et l’IMT.
De nombreuses écoles d’ingénieurs permettent de se spécialiser dans ce domaine, par exemple l’Isen, qui possède notamment des campus à Caen, Brest, Nantes et Rennes ; l’Ensta Bretagne, à Brest ; l’Esaip, à Angers, ou encore l’Esilv, installée à Paris et à Nantes et qui intègre un module Data et intelligence artificielle dans les disciplines majeures de son cursus ingénieur.
Les études coûtent 175 € par an en licence puis 250 € en master dans les universités publiques. Les frais de scolarité s’élèvent entre 618 et 9 000 € l’année en école d’ingénieurs.
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2. Quel est le marché de l’emploi ?
« Le secteur informatique connaît en ce moment une forte segmentation. Dans la masse des informaticiens, les spécialistes du développement sont particulièrement prisés ces dernières années », expliquait début août 2024, dans nos colonnes, Alain d’Iribarne, économiste et sociologue du travail.
L’Association pour l’emploi des cadres publiait ainsi, en septembre 2024, plus de mille offres d’emploi sur son site pour ce type de postes, quasi toutes en CDI.
Dans une note prédictive, publiée en juin 2024, l’association Talents du numérique rappelle la « pénurie avérée de professionnels spécialisés en informatique, particulièrement en intelligence artificielle » et affirme qu’« il revient à nos entreprises et écoles du numérique de savoir anticiper les changements en cours, et de former de futurs professionnels en mesure de répondre aux attentes et aux révolutions à venir ».
Si les entreprises du numérique ont été plus prudentes sur les créations d’emplois en 2023 : 7 000 (90 % de CDI) contre 47 000 en 2022, un record, le secteur du numérique reste en tension. Plus largement, 19 000 ingénieurs ont été recrutés par les entreprises du conseil, logiciels et services informatiques en 2022, contre 16 000 en 2021 et 13 000 en 2020, selon la 34e enquête annuelle de l’Observatoire des ingénieurs et scientifiques de France.
Enfin, dans l’enquête Emploi et rémunération de Numeum, premier syndicat des entreprises du numérique en France, on apprend que l’alternance s’affirme comme une voie de recrutement privilégiée dans le secteur avec plus de 7 400 apprentis et contrats de professionnalisation recrutés en 2023, soit 9 % des entrées.
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3. Quels sont les salaires net ?
France Travail indique, pour les développeurs web au sens large, un salaire compris le plus souvent entre 1 600 et 3 200 € net par mois, il serait de 2 300 € à 3 500 € pour un ingénieur IA. La rémunération dépend du secteur dans lequel l’ingénieur travaille, de ses responsabilités, de la région dans laquelle il exerce. Numeum parle d’une moyenne de 3 070 € pour les salariés de ses entreprises adhérentes.
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4. Quelles sont les qualités requises ?
Il faut être curieux et avoir l’envie d’apprendre, et de comprendre, dans ce secteur en mouvement. Il faut aimer les mathématiques, l’informatique, et avoir un bon esprit critique et d’analyse. Des compétences en communication sont cruciales pour expliquer des concepts complexes à un public non spécialisé. « Comprendre le secteur d’activité pour mieux interpréter les données est indispensable », garantit Amine Chakli, ingénieur en intelligence artificielle dans la start-up nantaise Nav4you.
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