En France, le tout électrique dans le quotidien fait son chemin. Ainsi, par foyer, la part de l’électricité dans la consommation finale d’énergie passera de 25 à 55% à horizon 2050, selon une étude menée par RTE. Cette forte croissance des activités de la filière des réseaux électriques implique une extension et un renforcement sans précédent des infrastructures de réseaux d’électricité, et donc un besoin massif de recrutement.
« Dans les années à venir, la filière aura besoin d’embaucher 8.300 personnes par an pour répondre à ses besoins », indique Marianne Laigneau, présidente du directoire d’Enedis, à l’initiative de ce programme.
Environ 70% des recrutements de la filière des réseaux électriques sont réalisés au niveau du bac pro et du BTS. C’est pourquoi tous les acteurs de la filière des réseaux électriques Enedis, RTE, FNTP, SERCE, SNER, GIMELEC, SYCABEL se sont mobilisés pour renforcer le lien entre les lycées professionnels et les entreprises, en partenariat avec l’Éducation nationale, dans le cadre du programme « Les Écoles des réseaux pour la transition énergétique ». Au total, 40 lycées sur toute la France accueillent dès cette rentrée scolaire 2023, environ 2.000 jeunes de seconde, première et terminale dans des classes « réseaux électriques ».
« Accompagner au mieux l’évolution des métiers et des grands enjeux de la nation et notamment ceux des transitions énergétiques et numériques, tel est l’objet de la convention de ce jour, signée entre le lycée Hippolyte Fontaine et les partenaires de la filière de l’énergie », souligne Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels.
Qu’est-ce qui change ?
Par rapport à l’année dernière, le grand changement réside dans la coloration du diplôme. « Ce qu’on appelle techniquement la coloration de diplôme, c’est que les entreprises deviennent vraiment partenaires du lycée sur différents aspects », explique Catherine Bobo, directrice du projet école des réseaux pour la transition énergétique chez Enedis. A savoir que : 30% du contenu sera dédiés aux métiers de la filière industrielle des réseaux électriques. « Les professeurs enseigneront les gestes métiers dont nous avons besoin. C’est une énorme différence car auparavant dans le bac Pro d’électricité, les élèves voyaient très peu de choses relatives aux réseaux électriques », précise Catherine Bobo. « Désormais, ils apprendront concrètement à réaliser un branchement sur le réseau, à changer un compteur Linky, à faire une recherche de panne, etc… », poursuit-elle.
Deuxième changement : 18 semaines de stage dans les entreprises. Or, une des difficultés pour les lycéens professionnels notamment, est de trouver des stages. « Nous nous engageons à prendre ces jeunes en stage. Tout jeune trouvera un stage chez Enedis ou dans l’ensemble de nos partenaires de la filière de réseau électrique », assure Catherine Bobo.
Troisième changement : des mentors, salariés d’Enedis ou d’autres entreprises partenaires, seront attitrés à chaque élève. Un mentorat groupé pour les secondes, puis individualisé pour les premières et terminales. « Le mentorat est vraiment un facteur clé de succès. Lorsqu’on mentor un jeune, qu’on lui donne confiance, qu’on l’accompagne dans son projet professionnel, cela diminue significativement le décrochage du diplôme et augmente la réussite professionnelle », constate Catherine Bobo.
Enfin, des formations complémentaires pour obtenir les premières habilitations nécessaires à la pratique des métiers de la filière seront proposées aux élèves ou en formation continue. Par exemple, le brevet de télépilote de drone. « La Bourgogne a été particulièrement précurseur sur cette technologie », affirme Marianne Laigneau. Enedis a déjà formé plus de 250 pilotes de drones. « Il existe une force d’intervention rapide qui se rend tout de suite sur place, lorsqu’il y a des problèmes et qui vole pour évaluer les dégâts afin de d’anticiper le matériel et le personnel à mobiliser », explique Sandrine Bresson, technicienne intervention – pilote de drone chez Enedis qui vient de passer son diplôme auprès de la DGA. « Cela permet de diviser par deux le temps d’intervention », poursuit-elle.
En région Bourgogne-Franche-Comté, une deuxième classe « réseaux électriques » a ouvert au lycée Jules Haag, à Besançon. A terme, l’objectif est d’ouvrir une classe par département. Dès la rentrée 2024, des formations « réseaux électriques » seront également ouvertes au BAC+2.
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