« Il y a au moins 295 offres de poste en cuisine dans le Finistère au moment où je vous parle », indique Séverine Pascou, coordinatrice au Greta à Quimper, en consultant le tableau de bord de France Travail. Sur le plateau technique et dans les salles de classe du lycée Chaptal à Quimper, l’organisme de formation pour adultes rattaché à l’Éducation nationale propose la préparation d’un CAP cuisine en huit mois, organisée à hauteur de 740 heures de cours dans l’établissement et 350 heures en entreprise.

Nous avons un taux d’insertion d’environ 70 %

Quatorze stagiaires (dont deux en reconversion professionnelle) suivent actuellement le cursus qui leur ouvrira différents postes en restauration commerciale : restaurant, traiteurs… Mais aussi en restauration collective. « Nous avons un taux d’insertion d’environ 70 % un an après la formation », souligne la coordinatrice du Greta.

Formation prise en charge par la Région

« Je suis passée par des formations et début d’activité dans le milieu agricole après un bac littéraire et un suivi par la mission locale », explique Amélie, 24 ans, les mains dans une préparation d’amuse-bouche dans la cuisine-école du lycée Chaptal. « Je me suis rendu compte que ce qui me plaisait, c’est la transformation des produits. Mon objectif à moi, ça serait d’ouvrir un petit salon de thé, n’importe où… »

Dans le cadre du dispositif Qualif Emploi déployé par la Région, la formation d’Amélie comme des treize autres stagiaires est prise en charge, « plus les indemnités de transport ou celles liées à l’hébergement » par la Région. « La collectivité injecte 3 M € dans ce dispositif de qualification, tout secteur d’activité confondu », rappelle Forough Dadkhah, vice-présidente en charge de l’emploi, la formation et l’orientation.

Volonté de se rapprocher des employeurs

À Quimper, la prochaine session de préparation au CAP cuisine programmée en septembre 2025 connaît déjà une liste d’attente. « Nos formations sont bien fréquentées et elles ont du niveau aussi grâce aux formateurs qui s’y impliquent », appuie l’élue régionale.

« Il faut que les employeurs se rapprochent du Greta. Nous avons aussi besoin d’une diversité d’entreprises pour accueillir les stagiaires au cours de leur formation ».

295 postes disponibles au seuil de la basse saison, c’est beaucoup. Mais pourquoi ? « Le métier continue probablement d’avoir une mauvaise réputation et fait les frais d’idées reçues. Il reste des sujets sur le montant des salaires, les horaires et rythme de travail », commentent les acteurs de la formation.