Le BTS Maintenance des systèmes éoliens a été lancé au lycée Bienvenüe de Loudéac (Côtes-d’Armor) en 2015. En huit promotions, ce sont près d’une centaine de techniciens qui ont été formés.
Alors qu’il n’y a que 140 places ouvertes dans toute la France, chaque année, près de 150 bacheliers demandent à intégrer cette formation au lycée Bienvenüe.
Pour la rentrée de septembre 2023, ils sont onze.
Une formation très demandée
En toute logique, l’établissement ne devrait avoir aucun mal à « faire le plein » dans cette filière. Et pourtant, en cette rentrée de septembre 2003, « sur les 13 places en première année, nous n’avons que 11 étudiants parce qu’il y en a deux qui n’ont pas donné signe de vie », regrette Hubert Bouquet, le directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques du lycée.
À lire aussi
« Avec Parcoursup, les élèves qui veulent faire de l’éolien peuvent adresser leurs demandes à tous les établissements de France pour être sûr d’être pris quelque part, explique-t-il. Le problème c’est que ceux qui devaient venir ne sont pas là et ne nous ont pas dit qu’ils ont trouvé autre chose« .
Des places en formation BTS Maintenance des systèmes éoliens se sont retrouvées bloquées alors qu’elles auraient pu bénéficier à d’autres. Elles sont désormais ouvertes – qu’on se le dise – mais Hubert Bouquet sait bien que « le remplissage est extrêmement compliqué à faire après le 1er septembre ».
Des adultes en réorientation
Depuis mars dernier, le lycée forme aussi des adultes en reconversion. Siemens Gamesa, le fabricant des éoliennes du parc off-shore de la baie de Saint-Brieuc, est partenaire du lycée dans ce cadre.
À lire aussi
Ils sont une petite dizaine d’adultes à suivre ce parcours et pour certains, ils viennent d’horizons « très éloignés de la maintenance. Mais il y a une pénurie de techniciens terrible et Siemens Gamesa veut à tout prix trouver des gens. Ils ont signé des contrats d’un an en alternance et ils sont un peu mieux rémunérés que des apprentis ».
Ils sont formés à la fois par l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) pour ce qui concerne les bases du métier de la maintenance et par le lycée pour la partie spécifique aux éoliennes.
Deux séances d’escalade
Attirer des gens vers ce métier passe par l’amélioration des conditions d’exercice. Les élévateurs dont sont désormais équipées les éoliennes de nouvelle génération ont beaucoup fait dans ce domaine.
« Il n’y a plus 70 mètres d’échelle à grimper ».
Evidemment, lorsqu’on travaille à des hauteurs pareilles, il ne faut pas être sujet au vertige. Les jeunes de la nouvelle promotion vont d’ailleurs être testés avec deux séances d’escalade au Palais des Sports.
Le vertige est rédhibitoire dans ce métier car « bloquant », explique leur formateur, Serge Carol, professeur agrégé d’électricité. Mais il ne faut pas confondre vertige et « appréhension du vide », qui est normale et disparaît avec le temps. « C’est un peu comme les marins qui finissent par ne plus ressentir le mal de mer« .
Au cœur de la transition énergétique
Dans cette nouvelle promotion 2023-2024, qui ne compte que des garçons tous venus de la région Bretagne (prioritaires), on n’est pas particulièrement amateur de sensations fortes.
« Je n’étais pas spécialement attiré par la travail en hauteur, confie Corentin, le seul local de la promo (il est du Mené). Plutôt par le fait que ce soit un métier en expansion, avec beaucoup de possibilités pour plus tard ».
Ses camarades évoquent aussi « les paysages », « les voyages »… Et puis, « le fait de travailler dans la transition énergétique : c’est important ».
Différents horizons
Ce sont des jeunes qui viennent de tous les horizons. « On recrute des Bacs Pro maintenance, des Bac Pro métiers de l’électricité, des bac STI2D (technologiques) et même des bacs généraux« , indique Hubert Bouquet. Il y en a deux dans ce cas cette année.
Entre début mai et début juillet prochain ces BTS « Maintenance des éoliennes » auront huit semaines de stages en entreprise. « En 2e année, par contre, ils ne retournent pas en entreprise : ils ont un projet de 80 h à faire dans l’établissement », précise Hubert Bouquet.
À lire aussi
Une fois leur diplôme en poche, (100 % de réussite cette année mais deux échecs l’an passé), ils n’ont plus aucun souci à se faire. Dans leur domaine, les besoins en main d’œuvre qualifiée, déjà énormes, ne vont faire qu’augmenter.
« Même s’ils ne veulent pas travailler dans l’éolien par la suite, leur formation leur permettra d’être embauchés pour la maintenance de n’importe quelle usine. Mais bon, l’objectif, c’est bien qu’ils aillent dans l’éolien ! »
Il reste deux places disponibles en BTS Eolien et 6 places en BTS production au lycée Bienvenüe. Tél. 02 96 66 87 21.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.
Pour vous tenir au fait, cet article à propos du thème « Formation Bretagne », vous est fourni par opcalia-bretagne.com. Le but de opcalia-bretagne.com est de parler de Formation Bretagne dans la transparence la plus absolue en vous procurant la connaissance de tout ce qui est en lien avec ce thème sur la toile La chronique se veut générée de la manière la plus complète que possible. Pour toute remarque sur ce sujet concernant le sujet « Formation Bretagne » merci de contacter les contacts indiqués sur notre site internet. Il y a de prévu de multiples articles autour du sujet « Formation Bretagne » prochainement, nous vous invitons à consulter notre site web à plusieurs reprises.