Il était aussi efficace qu’avenant. Arnaud Sorge, sous-préfet de l’arrondissement de Castelsarrasin, est nommé en Bretagne sous l’autorité du préfet d’Ille-et-Vilaine où il sera notamment chargé de la cohésion sociale et territoriale. Retour sur 2 ans d’un « mandat » très riche.
Rares sont les personnalités publiques qui suscitent l’unanimité. Il en fait partie. Arnaud Sorge, sous préfet de l’arrondissement de Castelsarrasin depuis deux ans, vient d’être nommé secrétaire général adjoint de la préfecture d’Ille-et-Vilaine, en Bretagne, auprès du préfet Philippe Gustin. Un changement de cap que fils d’ouvrier viticole en Gironde appréhende avec enthousiasme. Arnaud Sorge explique pourquoi il part de Castelsarrasin « sans regrets » après avoir œuvré pendant deux ans au service d’un territoire auquel il s’est attaché.
Avant Castelsarrasin, vous meniez votre carrière au sein de l’administration territoriale. Qu’est-ce qui vous a poussé à changer de « maison » ?
À mi-parcours, je me suis interrogé sur mes aspirations et le type de missions que je voulais mener par la suite. J’avais déjà rencontré beaucoup de préfets et de sous-préfets, des personnalités intéressantes et faisant montre d’une belle diversité. Et avec le covid, j’ai été marqué par l’action de l’État, et du ministère de l’Intérieur en particulier, en faveur de la cohésion de la société, pour faire en sorte que tout ne s’écroule pas. Et j’ai compris que je voulais servir dans ce domaine, avec des actions pertinentes et prometteuses. Dans le corps préfectoral, j’ai découvert des gens très motivés qui avaient le sens de la gravité de leur tâche et j’ai eu la chance de bénéficier de la confiance successive de Chantal Mauchet puis de Vincent Roberti. Cela m’a donné une assise extrêmement solide pour travailler.
Qu’est-ce qui vous a marqué ici ?
J’ai découvert un territoire plein de ressources. Énergétiques, avec la centrale de Golfech, mais aussi, d’extraordinaires richesses et performances agricoles avec les céréaliers et les arboriculteurs malgré les défis qu’ils rencontrent. Je pense aussi à une industrie qui est bien répartie sur un secteur qui fait l’objet du label Territoires d’industrie avec de très belles PME. Sans oublier ce concentré de Sud-Ouest avec des cultures régionales et traditionnelles qui vont de la Gascogne au Quercy, Rouergue, à l’Albigeois ou au Midi. Cette immense originalité était très chouette à vivre. Enfin, j’ai découvert le très grand désenclavement du Tarn-et-Garonne, notamment le long de l’A62. Il y a de très belles perspectives économiques avec des leviers de développement et de nombreux projets.
Quelles furent vos priorités ?
Au début, en 2021, c’était la sécurité sanitaire, la vaccination, le plan de relance et on a basculé sur le monde d’après avec la protection de l’économie vis-à-vis de l’inflation énergétique due à la guerre en Ukraine et donc, de la mise en œuvre de la transition écologique. Mais aussi, du plein-emploi quand l’économie a redémarré. On sait très bien qu’il y a de grosses tensions sur le marché du travail. Donc on s’est concentrés sur l’industrie agricole, les soins et le médico-social, sans oublier la métallerie chaudronnerie avec la maintenance industrielle pour Golfech. J’ai particulièrement travaillé avec la communauté de communes des Deux-Rives et Jean-Michel Baylet sur « Le Grand carénage », un plan de maintenance pour la remise à neuf de l’équipement de la centrale à 1 milliard d’euros dans l’optique d’une continuité temporelle à l’heure à laquelle on sait que le parc nucléaire va être étendu. Puisqu’on a triplé les besoins, en face, il faut structurer une approche pour que les entreprises locales puissent répondre à l’explosion des commandes d’EDF. Actuellement, un protocole autour de la formation est en préparation au lycée professionnel Jean-Baylet en partenariat avec la préfecture, le Rectorat, la chambre de commerce et d’industrie, EDF et bien sûr, la Région. Il devrait aboutir au second semestre. Puis, je n’oublie pas la sécurité de la population au sens du quotidien. Avec les crues de janvier 2022, j’ai pris la mesure de ce qu’était la Garonne. Ici, la population n’a pas peur et est en général équipée. Mais face aux problématiques nouvelles et à l’arrivée d’autres habitants, j’ai travaillé sur un programme d’actions avec la communauté de communes de Terres de Confluences. Enfin, je pense aussi à la sécurité des personnes investies d’une mission de sécurité publique comme pour le maire de Montjoi qui est encore victime de diffamation et de calomnie. Avec la ministre Faure et le préfet Roberti, on a fait tout ce qui était en notre pouvoir pour qu’il puisse exercer sa fonction en toute sécurité. Un maire n’a pas à être contesté même par des gens qui savent manier l’allusion. Certes, c’est un cas paroxysmique mais il est souvent arrivé que des maires viennent me voir parce qu’ils étaient confrontés à des contestataires.
Quels sont vos plus beaux souvenirs et réalisations ?
La visite de la secrétaire d’État Patricia Miralles pour l’inauguration du parcours mémoriel en hommage aux 500 enfants juifs qui ont été cachés pendant la guerre par la famille Simon, à Moissac. Cette journée m’a marqué à vie. Rencontrer ces gens d’une dignité absolue, ça, ça fait espérer en l’humanité. Mais ici, j’étais aussi en charge de la ruralité donc je citerai l’ouverture de la Maison France services, le « New deal mobile » et le travail sur le très haut débit mené avec Tarn-et-Garonne Aménagement, le programme « Territoire éducatif rural » à Lauzerte, le programme culturel « Microfolies » à Beaumont-de-Lomagne et la mise en œuvre du contrat de relance et de transition écologique qui constituait une grande partie de mon activité.
La Bretagne, était-ce un choix ?
J’ai toujours travaillé dans le rural donc mon souhait était de rencontrer des problématiques plus urbaines. Je serai dans une ville de plus de 200 000 habitants dans un département qui en compte 1 million. Ce sera une autre réalité. Je serai en charge de la cohésion sociale et territoriale avec pour missions l’accueil et l’intégration de personnes sous statut étranger, la conduite de la politique de la ville ou des sujets sociaux et sanitaires comme le handicap. En tant que directeur territorial adjoint de l’Agence nationale de la cohésion des territoires, j’aurai à charge de déployer le plan « France ruralité » et je suis vraiment satisfait : j’aime les projets, les dossiers, aller au-devant des interlocuteurs et trouver des solutions. J’aime rassembler et le travail partenarial au service de la population.
Existe-t-il des chantiers que vous n’avez pas pu mener à bien ?
Je n’ai aucun regret. Je suis fier qu’on ait structuré un plan d’urbanisme cohérent avec les PLUi-H et le SCoT. Tous ces élus ont compris les enjeux des évolutions extrêmement fortes qui vont impacter l’aménagement du territoire, ça a été un fil rouge et je suis content que nous ayons créé les conditions d’une compréhension mutuelle.
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