Horaires décalés ou à rallonge, salaires peu élevés, budgets contraints… Le secteur de la santé n’attire plus. La Bretagne n’y échappe pas, même dans le privé, lui aussi parfois contraint de fermer temporairement des lits faute de personnel. Selon un baromètre publié fin septembre par l’Opco santé, l’organisme chargé de la formation professionnelle du secteur, pas moins de 69 % des établissements privés de la région (cliniques, Ehpad, établissements sociaux et pour personnes handicapées…) disent rencontrer des difficultés de recrutement.
« 2020 a été une crise sanitaire sans précédent et aujourd’hui nous sommes confrontés à de vrais problèmes », confie Jean-Marc Le Ravallec, du centre de rééducation Kerpape à Ploemeur (56). Même son de cloche du côté de l’Hospitalité Saint-Thomas-de-Villeneuve (16 établissements dont la plupart en Bretagne), où Rémi Locquet note qu’il est également compliqué de fidéliser les embauchés : « La tendance était déjà là avant la covid, qui a peut-être été un accélérateur ». Au sein du groupe, les démissions représentaient 35 % des départs en 2018, c’est environ la moitié aujourd’hui.
Près des deux tiers des établissements concernés
Selon l’Opco santé, les difficultés de recrutements sont plus prononcées en Bretagne qu’au niveau national (64 % d’établissements concernés). Seules trois régions – Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Réunion – sont dans une situation plus compliquée (70 %). Selon Sébastien Boscher, délégué territorial de l’Opco santé Bretagne, la région compte 2 295 postes à pourvoir, avec « de forts besoins sur les trois piliers du secteur privé : le soin, l’éducatif-social et les fonctions supports ». Aide-soignant, infirmier diplômé d’État et accompagnant éducatif et social constituent le Top 3 des métiers en tension.
Pénuries de candidats, manque d’attractivité
Comment expliquer cette situation ? Les raisons sont diverses, selon les établissements. « Pour les aides-soignants par exemple, il y a une pénurie de candidats car on ne forme pas assez. Idem pour les infirmiers », avance Sébastien Boscher. Pour Forough Dadkhah, vice-présidente du conseil régional à l’emploi, « il y a un problème d’attractivité des métiers, qui sont peu valorisés au niveau des salaires ». Mais selon les employeurs, la rémunération n’apparaît pas comme un élément de blocage important. « Elle n’est évoquée que pour les ouvriers et agents des services généraux et hôteliers », souligne Sébastien Boscher.
Des départs à la retraite à remplacer
Dans ce contexte, les établissements sont contraints d’innover pour recruter, notamment en ayant recours à l’alternance. Certains, à l’instar de l’Hospitalité Saint-Thomas-de-Villeneuve, retravaillent leur identité, leur projet et leur organisation pour séduire et se démarquer. Dans tous les cas, il y a urgence à susciter les vocations car, avec le vieillissement de la population, les besoins vont aller croissant. Sans compter que, dans la santé privée, environ 3 760 départs à la retraite sont attendus d’ici fin 2024.
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