Remise en cause au mois de juillet par une note de la Cour des comptes, la coûteuse politique d’accompagnement de l’apprentissage remplit les centres de formation et répond aux besoins des entreprises si l’on en juge par la hausse du nombre de contrats.

L’an passé, les entreprises artisanales ont formé près de 11 200 jeunes en Bretagne, selon le nouveau baromètre de l’Institut supérieur des métiers-Maaf.

Porté par la hausse du montant de l’aide à l’embauche, en l’espace de deux ans, « le nombre d’apprentis a progressé de 25 % en Bretagne, de 11 % en un an », souligne Mylène Reboul-Salze, chargée d’études à l’ISM. 70 % d’entre eux ont trouvé un emploi dans les six mois qui ont suivi l’obtention du diplôme.

En hausse de 33 % dans le supérieur

Malgré le ralentissement de l’activité, le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) accueille toujours le plus grand nombre d’apprentis (4 220 jeunes formés), même s’il affiche la plus faible progression (+9 %). Suivent l’artisanat des services, dont les coiffeurs, et le secteur de l’alimentation, boulangers-pâtissiers en tête, qui progressent respectivement de 13 et 11 % en un an.

Une évolution qui traduit, selon la chargée d’étude de l’ISM, l’évolution des profils des nouveaux apprentis : « Historiquement, l’artisanat recrutait à la sortie du collège. L’apprentissage se fait de plus en plus au niveau du bac ou du BTS », souligne-t-elle. En un an, le nombre d’apprentis de l’enseignement supérieur a progressé de 33 % en Bretagne, principalement en BTS, alors que le nombre de CAP affichait une hausse plus modeste, de 6 %.

Dans la région, si le département des Côtes-d’Armor est celui qui forme le moins d’apprentis, il a enregistré, l’an passé, la plus forte progression (+14 %).