Sport Bretagne – qui propose des formations à Dinard et Brest – et la Ligue de Bretagne de sauvetage et de secourisme partagent un constat : les étudiants ne se bousculent pas. Les débouchés ne manquent pourtant pas.
Sur le site de Sport Bretagne, les offres d’emploi défilent : ici, l’association lunairienne Escale Bretagne recherche un, voire deux maîtres-nageurs sauveteurs ; là, la communauté d’agglomération Lamballe Terre & Mer (Côtes-d’Armor) est dans le même cas. La thalasso marine de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), le centre aquatique de Maen-Roch (Ille-et-Vilaine), celui de Briec de l’Odet (Finistère), la piscine de Lanester (Morbihan)… Ces structures ne sont que des exemples de toutes celles qui cherchent à étoffer leur effectif, en dénichant de précieux titulaires du brevet professionnel Activités aquatiques et de la natation, indispensable pour prétendre à la fonction de maître-nageur.
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Un personnel très convoité
Contrairement aux nageurs-sauveteurs, qui ne peuvent qu’assurer des missions de surveillance des bassins et sont titulaires d’un BNSSA (Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique), les maîtres-nageurs peuvent encadrer nombre d’autres activités : donner des cours, proposer de l’aquagym, des sessions bébés nageurs, etc.
Le développement de telles propositions dans les établissements fait donc de ces professionnels un personnel très convoité. « Et les métiers liés au bien-être, par exemple, commencent à détourner les maîtres-nageurs de missions d’éducation plus traditionnelles », mentionne Maxime Poutriquet, directeur de la Ligue de Bretagne de sauvetage et de secourisme, qui devine aussi chez les maîtres-nageurs et étudiants une attente de revalorisation de la profession. La Ligue, via, localement, l’Association des secouristes de la Côte d’Emeraude, forme au fameux brevet professionnel et voit effectivement les difficultés à recruter.
Plus de formations mais un peu moins d’étudiants
Sport Bretagne, qui propose également de former des maîtres-nageurs, sur ses sites de Dinard et Brest, s’interroge aussi alors que les besoins sont de plus en plus importants : « Dans les années 1970, le projet national des 1 000 piscines a conduit au développement de la natation en France, rembobine Guillaume Menaut, responsable des formations chez Sport Bretagne. Aujourd’hui, non seulement les maîtres-nageurs de cette époque partent à la retraite, mais ces piscines sont en fin de vie et les nouvelles structures qui les remplacent ont besoin de plus de personnel pour assurer l’ensemble des activités qu’un centre aquatique propose de nos jours. »
Certes, selon lui, « depuis la libéralisation de la formation, en 2018, beaucoup de centres de formations se sont lancés sur ce créneau – rien qu’en Bretagne, une dizaine de structures proposent ce brevet professionnel » – mais, le vivier de candidats, lui « s’est restreint. À Brest, nous pouvons former vingt-deux stagiaires par session et ils sont onze, cette année. À Dinard, une quinzaine d’apprenants terminent actuellement leur cursus. »
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Un diplôme méconnu
Selon Coline Ladiray, chargée du brevet professionnel Activités aquatiques et de la natation, pour Sport Bretagne, « les étudiants ne connaissent pas forcément ce diplôme, s’orientent plus facilement, d’emblée, vers une formation Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) ». Un effet « Covid » n’est pas non plus à exclure, pour expliquer la perte d’attractivité du métier, avec des professionnels qui préfèrent s’orienter vers des métiers aux horaires moins contraignants : « Les maîtres-nageurs interviennent dans des établissements de loisirs, avec de grosses amplitudes horaires, parfois des horaires de coupe », sait Coline Ladiray.
En attendant, face aux sollicitations inquiètes des employeurs et pour rendre la formation plus visible et attractive, Sport Bretagne étudie différentes pistes.
Point positif, l’établissement vient d’être retenu dans un appel à projet régional qui permet à des apprenants de plus de 30 ans – en reconversion professionnelle, par exemple – de voir leur cursus pris financièrement en charge s’ils se lancent dans cette formation.
« Nous sommes aussi en train de créer une formation chef de bassin, destinée aux professionnels déjà en poste, pour leur permettre d’évoluer, prolonge Guillaume Menaut. Et nous réfléchissons à proposer des sessions de formation au BNSSA : c’est un pré-requis, pour accéder au brevet professionnel. »
« Au départ, je n’étais pas une grande nageuse »
Margot Legland fait partie de la quinzaine d’apprenants que Sport Bretagne forme actuellement, en alternance. La jeune femme, âgée de 20 ans, est originaire du Morbihan. Et selon elle, le métier de maître-nageur souffre avant tout d’une grande méconnaissance de la formation qui permet d’y accéder. « L’an dernier, j’ai passé un premier brevet professionnel Activités pour tous, à Angers, raconte-t-elle. Au cours de cette formation, j’ai effectué un stage à la piscine de Saint-Avé (Morbihan). »
Margot Legland a beau arguer qu’avant ce stage, elle n’était « pas une grande nageuse », elle s’aperçoit alors que la variété des missions qu’exercent les maîtres-nageurs auprès de différents publics, notamment les enfants, correspond à ses propres aspirations. Sur place, elle est aussi encouragée à suivre la formation Activités aquatiques et natation.
Elle a pris ses collègues au mot, se rapprochant de Sport Bretagne et franchissant une à une toutes les étapes lui permettant d’accéder à la formation. Les étudiants doivent en effet réunir plusieurs pré-requis : diplômes de premiers secours, Brevet national de sécurité et sauvetage aquatique (à passer auprès d’une association de sécurité civile), et un test sportif : « Nager 400 m en 7 minutes et 40 secondes… Mais quand on s’est entraîné pour avoir le BNSSA, ça se fait ! »
Un travail au retour
Margot Legland est convaincue : « Je pense qu’il faut faire connaître ce débouché dès la classe de seconde. Moi, je ne connaissais pas du tout ce parcours et c’était aussi le cas des autres jeunes avec lesquels j’ai passé mon BNSSA. La plupart étaient simplement là pour un job d’été, surveiller les plages. »
Pour sa part, elle sait qu’un poste l’attend, à l’issue de sa formation, à la piscine de Saint-Avé – où elle est en alternance. « J’ai plutôt pour projet de partir un peu à l’étranger, à la rentrée », avoue l’étudiante qui ne se fait pas de souci, pour son retour en France : « Énormément de piscines recherchent des maîtres-nageurs. »
Coline Ladiray ne la contredit pas. En ce qui concerne l’alternance de ses élèves, « je reçois plus de demandes que je n’ai de stagiaires. Et ce sont des offres qui pourraient totalement déboucher sur un CDI, ensuite. C’est un métier où vous pouvez trouver du travail n’importe où ».
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