La baisse de la consommation d’électricité, amorcée à l’automne 2022, se confirme en Bretagne. Corrigée des aléas météorologiques, elle a reculé de 2,6 % par rapport à 2022 pour glisser à 21,4 TWh, selon le Bilan électrique breton 2023 réalisé par RTE. Et cette tendance s’est poursuivie au 1er semestre 2024, d’après la délégation Ouest du Réseau de transport d’électricité.

2 Capacité en hausse, mais production en recul

La capacité de production d’électricité a augmenté de 9 % en un an pour atteindre 3 795 MW. Dans ce contexte, l’éolien (1 490 MW) a pris la tête en progressant de 15 % par rapport à 2022, devant le thermique (1 430 MW) et le solaire dont le bond de 33 % lui permet de cumuler 520 MW de puissance installée. L’hydraulique reste stable à 275 MW et le thermique renouvelable à 80 MW.

Dans le même temps, la production d’électricité a reculé de 6,6 % en 2023 en plafonnant à 6,8 TWh. Il faut dire que le robinet thermique, très ouvert en 2022, pour faire face à la crise énergétique, s’est refermé de 31 %, passant de 3,8 TWh à 2,6 TWh. À l’inverse, la production éolienne a augmenté, dans les mêmes proportions et s’établissait à 2,7 TWh. Le solaire a progressé dans une moindre mesure : la hausse de 25 % place sa contribution à 0,5 TWh. Il arrive désormais au niveau de l’hydraulique et du thermique renouvelable.

3 Les énergies renouvelables pèsent 60 %

La production d’électricité d’origine renouvelable a franchi une nouvelle marche de 21 %, en 2023 par rapport à 2022, si bien que ces vecteurs d’énergie pèsent désormais 60 % de l’électricité produite en Bretagne. Cette courbe ascendante sera, notamment confortée, en 2024, par la mise en service, fin mai, du parc éolien en mer de la baie de Saint-Brieuc, le premier posé au large des côtes bretonnes.

4 Toujours plus d’investissements

RTE confirme ses intentions d’investissements en Bretagne. Sa déléguée dans l’Ouest, Carole Pitou-Agudo, indique qu’après avoir investi, en 2023, 138 M€ dans la rénovation et le développement électrique du réseau dans la région, le groupe va porter l’effort à 1,2 milliard d’euros sur la période 2024-2027. Dans le détail, 548 M€ compléteront l’investissement sur le Celtic Interconnector, cette liaison électrique qui devrait être opérationnelle fin 2027 entre le Finistère et l’Irlande.

Quelque 500 millions d’euros seront fléchés vers le raccordement mutualisé, sous-marin et terrestre, du parc éolien de Bretagne Sud et de son extension. Enfin environ 150 M€ permettront de renouveler le réseau électrique. Par exemple, une ligne de 63 000 Volts entre Landerneau et Plougastel, une autre de 225 000 Volts entre Ploërmel et Pontchâteau ou une de 90 000 Volts entre Lorient et Baud.