Un portefeuille en peau d’ananas avec quelques insertions en pomelos et en melon ! Les créations de Clément Colin sont uniques. Installé dans le Finistère, ce jeune artisan a réussi à remplacer le cuir animal par un cuir 100% végétal.
Il présentera ses créations, samedi 18 et dimanche 19 novembre à Quimper lors de la Semaine européenne de réduction des déchets.
Biomatériaux
Les peaux de fruits sont récupérées auprès de l’entreprise Breizh’île, spécialisée dans la production de rhums à Plougastel-Daoulas.
Cette activité innovante est le résultat d’un cheminement personnel et d’un riche parcours de formation. Originaire du Relecq-Kerhuon près de Brest, Clément Colin a d’abord suivi un DUT sciences et génie des matériaux avant d’enchainer avec une licence pro plastiques et composites. Il travaille alors dans différents chantiers navals et met en œuvre des matériaux loin d’être écologiques.
Après un voyage d’un an à l’autre bout du monde et plusieurs expériences professionnelles, il décide de reprendre ses études pour faire aboutir son projet personnel : mettre au point des biomatériaux. Une licence pro Artisan designer à Montauban (Tarn-et-Garonne) va lui permettre d’expérimenter et de dessiner sa future entreprise, Moonkey créations.
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Un process en 16 étapes
Il en faudra des tests pour mettre au point ce cuir végétal. Au final, le process de tannage comprend 16 étapes : enlèvement des chairs, nettoyage des peaux, mise sous presse, renforcement des fibres, teinture, bain de graissage, pressage, lustrage…
Clément Colin n’entre pas dans le détail, concurrence oblige : « Je suis en effet le seul à n’employer aucun produit chimique. Il existe des cuirs de pommes, de cactus ou d’eucalyptus mais qui incorporent des matériaux synthétiques et un doublage en polyester. »
Le jeune homme de 28 ans a séché nombre d’agrumes différents avant de se focaliser sur l’ananas pour ses qualités de résistance à la tension et à la déchirure. Il peut toutefois insérer quelques pièces de pomelos, melon, pastèque, pamplemousse dans ses portefeuilles pour l’esthétique.
Sur son compte Instagram, il présente ces étapes :
Des sandales et des horloges
Après cette étape de tannage, Clément Colin passe à la maroquinerie : découpe des cuirs, doublage en liège, assemblage avec une colle en amidon de riz, couture…
J’ai appris tout seul, en expérimentant et adaptant à mes matériaux. C’est un métier passionnant.
Pour le moment, il se contente de porte-cartes, porte-monnaie et portefeuilles. Mais, à terme, il compte bien fabriquer des sandales et des espadrilles… Il commence aussi à fabriquer des bracelets de montre et compte vendre des horloges en bois à Noël. En revanche, il va peu à peu abandonner les bagues et les bracelets.
Reste désormais à se faire connaître et à capter la clientèle. « Je vais essayer de trouver des boutiques de créateurs dans des grandes villes de l’Ouest, améliorer ma boutique en ligne, ouvrir mon atelier d’Argol… », conclut-il.
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