Impact sur le paysage et l’architecture
L’élevage intensif spécialisé s’est largement développé dans cette région du nord-ouest. « Cinquante-sept pour cent de l’élevage porcin en France est produit en Bretagne« , chiffre Camille Le Gac, jointe par Batiactu. Son ex-camarade et elle ont alors réalisé une grande fresque de la filière, « aujourd’hui si destructrice du territoire et de ses habitants. Nous avons analysé son impact sur le paysage breton et avons pu dresser un constat sur la manière dont elle l’a transformé« , raconte-t-elle.
Les deux jeunes femmes se sont ensuite interrogées sur le futur de ce type d’élevage, si « les petites voix rurales étaient davantage écoutées » et en se basant sur une enquête agronomique d’Afterres 2050 de l’association Solagro. « L’enquête esquisse un scénario agricole et alimentaire durable et crédible en 2050 en France. »
Les architectes ont alors conçu une seconde fresque rassemblant les pratiques agricoles afin d’imaginer, à l’échelle du territoire régional, la transformation de la région. « Ce travail de prospective territoriale rurale est le support de nouveaux imaginaires tirés du réel, de pratiques plus ou moins anciennes et de dynamiques novatrices concrètes accomplies par des agriculteurs et artisans pionniers. »
Réhabiliter des bâtiments
La proposition des architectes est de rénover des bâtiments de la filière pour offrir des constructions « appropriables, démultipliables et pouvant accueillir des pratiques exemplaires« . Plutôt que de promouvoir la concentration d’une seule industrie sur le territoire, elles conseillent de se tourner également vers des activités de maraîchage, de scieries intercommunales ou encore de cidreries communales, tous acteurs de l’activité économique bretonne.
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« Cette diversification pourrait modifier les parcelles autour de ces édifices, aujourd’hui délaissés, et permettre une polyculture et un poly-élevage, ainsi que la plantation de haies« , estime Camille Le Gac. Cela serait, au fond, « une manière de réparer le paysage, en le reliant à de nouveaux usages« , juge l’architecte. Les potentiels spatiaux, programmatiques, énergétiques, alimentaires, matériels « disponibles ou récupérables pour le réemploi » sont d’ailleurs illustrés par des maquettes.
Animées par une « même lutte »
Les deux conceptrices du projet tenaient à travailler sur l’existant, et à réutiliser les matériaux de construction. « L’ensemble des bâtiments d’élevage en Bretagne représente la superficie de la ville de Paris. Nous nous sommes dit qu’il fallait utiliser les édifices abandonnés pour éviter l’artificialisation des sols. Quant à la rénovation des bâtiments, elle se fait avec les matériaux existants et issus des sites. »
Les professionnelles ne s’en cachent pas : elles disent être animées par « une même lutte, celle d’un vivre autrement, ménager et réaménager des mondes déjà là par endroits, à portée de main« . Etre finalistes du Prix donne « un nouvel élan à cette analyse« , estime Camille Le Gac. Aujourd’hui, les architectes souhaitent sensibiliser la population bretonne à ce sujet, notamment à travers la tenue d’expositions. « Et pourquoi pas aussi en engageant une discussion avec les professionnels de l’agriculture, les communes et le ministère afin de penser à la transformation du parc existant. » Camille Le Gac estime que la France « a besoin de ruralistes, qui prennent soin de nos campagnes, et non pas uniquement d’urbanistes« . Elle espère, un jour, en faire son métier.
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