Une jeune fille de 15 ans a été tatouée de force par son père alcoolisé le 11 août dernier, en Bretagne. Ce 3 septembre son père comparaissait devant le tribunal de Rennes.
Les faits remontent au 11 août dernier dans la commune de Fougères en Bretagne. Rêvant d’avoir trois petits flocons tatoués sur son avant-bras, la jeune fille de 15 ans n’imaginait pas vivre un tel calvaire.
Elle ne pouvait pas plier le bras tellement c’était douloureux
Ce soir-là donc, durant une soirée avec un de ses collègues, le père de famille de 37 ans, très alcoolisé, a décidé de tatouer lui-même le bras de sa fille, malgré le refus de cette dernière. Il ne possédait alors, aucune formation dans le tatouage ni même les règles d’hygiène, relatent nos confrères de Ouest-France.
Pendant près de 45 minutes, le père va tenir le bras de sa fille et le tatouer de force devant son collègue : « Elle subissait ce qu’il se passait. Elle n’était pas prête pour ce tatouage ». L’adolescente « hurle de douleur, la tête dans un coussin », explique l’ami du père devant le tribunal de Rennes (Ille-et-Vilaine).
Et les flocons tant voulus par la jeune fille sont devenues de « grosses étoiles », explique son père, indiquant s’en être « terriblement voulu après ».
Pendant trois semaines, l’adolescente a souffert le martyre : « Elle ne peut pas plier le bras tellement c’est douloureux », a indiqué la médecin dans son rapport, faisant part de séquelles esthétiques permanentes et d’une incapacité totale temporaire de 15 jours.
Le père condamné à trois ans de prison
Parallèlement à cela, le père, sous bracelet électronique, indique boire « du matin au soir », frapper son enfant et l’insulter quotidiennement. La jeune fille devait même aller lui chercher ses stupéfiants, écrivent nos confrères de Ouest-France.
À l’audience, la mère de la jeune fille est bouleversée : « Je pensais ma fille en sécurité chez son père, où elle a été placée par le Centre départemental d’action sociale ». Elle ajoute : « Je n’aurai jamais pensé que ce qu’il m’a fait à moi, il l’aurait fait sur une enfant, je veux qu’elle soit protégée ».
Après cet événement traumatisant, l’adolescente s’est réfugiée chez son oncle où elle vit désormais. Son père lui a été condamné à trois ans de prison, dont six mois de sursis, ainsi que le retrait total de son autorité parentale.
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