C’est un projet qui devrait fournir de l’électricité à quelque 835 000 habitants. Soixante-deux éoliennes offshore, pour une capacité de 500 MW, dont la 14e est en cours d’installation, feront partie d’un parc qui devrait voir le jour dans la baie de Saint-Brieuc d’ici la fin de l’année. « Cela correspond à 9 % de la consommation bretonne. Ainsi, nous ferons passer la Bretagne de 15 % d’autonomie énergétique à 27 % », se félicite Stéphane-Alain Riou, directeur éolien en mer d’Iberdrola, l’énergéticien en charge du projet. Un enjeu crucial, à l’heure où la transition énergétique appelle une production accrue d’électricité décarbonée, pour cette péninsule qui ne compte aucune centrale nucléaire.
Une filière d’énergie marine dynamique
Si le projet avance bien, il a pourtant fallu d’abord trouver un consensus. La mer étant un espace partagé, avec des activités historiques comme la pêche, le défi a été de prouver qu’elle pouvait se poursuivre sans encombre dans le parc de Saint-Brieuc. Un enjeu d’acceptabilité majeur, en somme, pour ces nouvelles infrastructures, clé de la filière énergie marine. « Beaucoup d’études ont été menées. Nous avons fait la preuve qu’il n’y avait pas de problèmes d’impact sur la ressource, ni d’impact lié au bruit non plus. Et depuis deux ans, la pêche à la coquille dans la baie Saint-Brieuc affiche des chiffres record, assure Stéphane-Alain Riou. Les inquiétudes ont été levées. Nous montrons aujourd’hui que c’est l’une des technologies qui, pour le milieu marin et son écosystème, est la moins impactante. »
Autre défi, celui de l’accélération des projets. A cet égard, une nouvelle loi, qui prévoit un déploiement massif de l’éolien, soutient cette accélération via une simplification des procédures et une réduction des risques de contentieux. De plus, la filière industrielle s’est structurée en dix ans. Et aujourd‘hui, « l’énergie marine représente plus de 7 500 emplois en France, plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, avec comme région leader l’ouest de la France », remarque le responsable d’Iberdrola. Un marché dynamique, avec plusieurs appels d’offres en cours, y compris dans le domaine de l’éolien flottant dans le sud de la Bretagne.
Remédier à l’intermittence
Si l’éolien en mer participe ainsi à la future équation énergétique, une autre technologie devrait, elle, remédier à l’intermittence des énergies renouvelables. C’est en effet sur les systèmes de stockage par batteries lithium, en plus d’une activité dans le photovoltaïque, que mise Entech Smart Energies, une société de 140 collaborateurs basée à Quimper et créée il y a sept ans. « Plutôt que d’utiliser des centrales à charbon ou à gaz, nous avons aujourd’hui des batteries qui permettent de réguler les réseaux de façon réactive et plus décarbonée », indique Christopher Franquet, fondateur et P-dg de la pépite. Par ailleurs, la jeune société planche sur l’hydrogène comme solution combinée avec les batteries de stockage.
De son côté, TotalEnergies a installé « près de 110 MW de capacité solaire et photovoltaïque en Bretagne », affirme Marc Dunet, directeur régional Bretagne du géant français. De même, le groupe a investi dans une centrale électrique, qui a « vocation à remédier à l’intermittence du renouvelable », dit-il, et fonctionne au gaz et d’ores et déjà en partie avec du biogaz. S’y ajoutent les quelque 700 bornes de recharge électrique haute puissance installées sur les voies rapides et dans les agglomérations de la région. « Tout cela fait partie du modèle énergétique de l’autonomie de la Bretagne », avance-t-il. Sans oublier que TotalEnergies est historiquement un fournisseur majeur de carburant pour le monde de la pêche en France. Là aussi, les vents tournent. « Nous allons prochainement débuter en Bretagne des essais en mer, en commençant par tester des mélanges avec 30 % de biocarburants, annonce à cet égard Marc Dunet. C’est une première en France. » Un premier pas vers la décarbonation de ce secteur phare de l’économie bretonne…
Autant de solutions qui devraient participer au futur mix énergétique durable de la Bretagne… et qui nécessitent de nouvelles compétences. « La filière énergie marine va recruter plus de 1 700 personnes en 2023. On manque de bras et de cerveaux ! », rappelle Stéphane-Alain Riou. Des emplois locaux, à perspective internationale, qui plus est. Tout le pari pour la Région étant désormais de mettre en route les formations pour y répondre.
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