Avec plus de 150 tiers-lieux en Bretagne, la région se place « nettement parmi les 5 premières au niveau national ». Un recensement, réalisé par l’association Bretagne Tiers-Lieux, permettra à l’automne d’en avoir toute visibilité. D’ici là, certains acteurs, encouragés dans leurs performances par une subvention de l’Etat, cherchent à repousser les possibilités d’un tiers-lieu. Le consortium Apprentissages In Situ, à Rennes, a empoché 200 000 € en participant à l’appel à projet DEFFINOV. Ils ont 3 ans pour participer à « élargir l’offre de formation via les tiers-lieux ».
Miser sur l’auto-formation
« On faisait déjà de la formation sans le savoir », confie Nicolas Bon, cofondateur de la Basse-Cour. « Maintenant, on veut donner un cadre, renouveler les pédagogies existantes grâce à notre ancrage dans les territoires ». Avec l’Hôtel Pasteur, le Bâtiment à Modeler (BAM), le GRETA et d’autres structures partenaires du territoire, il fait partie du consortium Apprentissages In Situ. « On avait repéré des pratiques communes qui émergeaient de la vie de nos lieux, comme des parcours de formations qui ne sont pas classiques », abonde Gwenola Drillet, de l’Hôtel Pasteur, telles que de l’auto-formation ou l’apprentissage par les pairs.
« On passe par le faire, on n’est pas uniquement réceptacle de connaissances de manière descendante », explique-t-elle. « C’est aussi vivre une expérience collective. Cela va au-delà des compétences, et c’est ce qui nous a réunis ». Ensembles, ils se tournent vers le GRETA, qui peine à attirer certains publics. « Le contexte global c’est, d’un côté, un constat de formations qui ont du mal à se remplir. De l’autre, on a des tiers-lieux qui permettent du lien, des rencontres et la mixité du public », résume Nicolas. Logique, pour ces acteurs, de chercher à unir leurs forces.
« Passer de l’expérimentation à de réelles transformations »
Ces deux tiers-lieux ont déjà pu expérimenter l’apprentissage sur chantier. À la Basse-Cour, par exemple, le corps de ferme extérieur a été retravaillé avec des jeunes en réinsertion. « Ils ont vraiment accroché au contact, ont apprécié de pouvoir basculer du jardin à la construction », relate Nicolas. L’enjeu, à présent, est de faire évoluer ces expérimentations. « Pour faire bouger nos pratiques, c’est important que ces personnes qui traversent nos chantiers puissent avoir une suite derrière, ce qui n’est pas dans nos compétences », précise Gwenola, soulignant l’apport du GRETA sur la formation et l’accompagnement social.
« On veut permettre une bascule des lieux de formation, passer de l’expérimentation à de réelles transformations », s’enthousiasme Gwenola. Les formateurs du GRETA seront au cœur de la conception des formations. « Pour eux, c’est plus intéressant de transmettre la pratique du métier quand elle a du sens », souligne la coordinatrice de l’Hôtel Pasteur. Loin de faux panneaux d’électricité, ils apportent leurs connaissances sur des chantiers qui serviront réellement après le travail des stagiaires. « Ça n’a pas le même impact sur quelqu’un en formation. Cela permet d’avoir une réalisation, pas juste une simulation ».
Des chantiers mettant en avant leurs expériences
Une première phase, en septembre, invite à coconstruire des parcours, « avant d’animer des espaces de mobilisations avec les acteurs de la constellation ». Le budget sera réparti selon l’engagement de chaque structure. La première année, Pasteur obtient environ 20 000 €, la Basse-Cour 15 000 €. « C’est un projet ambitieux, il faut de l’auto-financement pour compléter et permettre de couvrir tous les frais ».
Pour le lancement du premier chantier, au printemps 2023, à l’hôtel Pasteur, on imagine de la fabrication de mobilier pour la cour de récréation de l’école. « C’est d’abord un travail collectif d’écriture du cahier des charges, puis l’invitation d’un binôme designer et paysagiste, pour travailler sur ce mobilier et réfléchir la question de cour d’école vs place publique, avant le démarrage du chantier », explique Gwenola.
Le BAM aura un « axe fort sur les jeunes » dans le quartier de Cleunay. Les métiers de l’animation et des soins à la personne seront au cœur de la réflexion. À la Basse-Cour, le cofondateur révèle avoir en projet un parcours GRETA Du champ à l’assiette : « C’est un cycle qui permettrait de travailler sur l’offre culinaire proposée à la guinguette de la Basse-cour, ils seront amenés à tout concevoir, jusqu’à la vente au public ». Les tiers-lieux s’appuieront sur leurs équipes existantes et la constellation de partenaires.
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