Le 2 septembre 2021 à Rostrenen, un ouvrier spécialisé, qui avait fêté ses 51 ans la veille, était décédé de façon tragique, à la suite d’une chute, la tête la première, d’une hauteur de six mètres.
Une mort brutale et immédiate
Ce jour-là, vers 10 heures 30, les gendarmes de Corlay sont appelés sur les lieux de cet accident du travail.
À leur arrivée, les pompiers et le médecin du SMUR sont déjà à pied d’œuvre pour tenter de secourir la victime. Mais il est déjà trop tard : les blessures engendrées par la chute ont entrainé des lésions irréversibles. L’autopsie réalisée plus tard confirmera les causes de la mort.
Un manque de sécurité aux conséquences fatales
Les enquêtes de la gendarmerie et de l’inspection du travail arrivent à la même conclusion : un défaut de sécurité sur les lieux est à l’origine de cet accident.
La victime se trouvait sur un plateau suspendu en haut d’une grue. Les garde-corps de ce plateau avaient été retirés, car ceux-ci rendaient impossible le décoffrage d’un pont enjambant la RN 164.
Dans ce cas, une ligne de vie doit être mise en place sur le pont et l’ouvrier œuvrant sur le plateau doit être porteur d’un harnais.
Le jour de l’accident, aucun de ces dispositifs n’a été utilisé. Ce matériel était stocké dans la cabane de chantier.
Pas d’information ni de formation à la sécurité
C’est donc le manque de formation et le manque de sécurité sur ce chantier qui est reproché à cette entreprise de BTP et génie civil, ainsi qu’à son représentant légal, en ce jeudi 11 avril 2024, devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.
Ce dernier s’en défend à la barre du tribunal, expliquant qu’un livret est rédigé et remis à tous les ouvriers de la société.
La victime en a reçu un, six mois plus tôt lors de son embauche. Il a de plus été accueilli par un responsable, puis a reçu une formation au montage d’échafaudage, qui englobe l’utilisation d’un harnais de sécurité.
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Le prévenu précise également : « Ce jour-là, le chef de chantier présent avait 15 ans d’ancienneté dans l’entreprise, il aurait dû imposer le port du harnais à la victime. »
La présidente rebondit : « Lors de son audition, ce chef de chantier a déclaré n’avoir jamais reçu lui-même de formation sur le port du harnais ».
Cette magistrate fournit ensuite une information qui fait froid dans le dos : en France, on compte un mort par jour ouvré à la suite d’un accident du travail dans les métiers de la construction.
Une demande de dommages et intérêts à la hauteur du drame subi
Les quatre filles de la victime sont présentes à l’audience. L’une d’elles ne peut retenir ses larmes durant les débats.
Leur avocate, après avoir rappelé que leur père avait 35 ans de maçonnerie derrière lui, qu’il était expérimenté et apprécié, sollicite des dommages et intérêts à hauteur de 20 000 euros pour chacune des quatre filles de la victime, ainsi que 13 000 euros pour ses trois petits-enfants.
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Le ministère public indique qu’une faute d’imprudence a été commise par cette entreprise, mais nuance son propos en précisant que cette société a néanmoins réalisé beaucoup de choses sur le plan de la sécurité. Elle requiert une amende avec sursis de 200 000 euros.
Pour clore les débats, l’avocat de la défense rappelle que cette société a été créée en 1998 et que depuis cette date, c’est la seule fois que celle-ci est touchée par un tel évènement.
Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu à l’audience du 4 juillet 2024.
SK
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