Née entre 1996 et 2008, la génération Z est déjà présente depuis quelques années sur le marché du travail. « Et bientôt, elle représentera 50 % des effectifs de nos entreprises », indique l’Anefa, l’association emploi formation du Finistère.

Pour mieux connaître les attentes de ces jeunes concernant le monde du travail, et donner aux employeurs les clés pour y répondre au mieux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, l’Anefa a mené l’enquête.

Passionnés

En passant par les établissements de formation agricole bretons, publics, privés ou Maisons familiales rurales, Marine Delbano a ainsi pu recueillir les réponses de 840 étudiants. « 71 % d’hommes et 29 % de femmes, 52 % de scolaires et 48 % d’apprentis », détaille l’étudiante en licence pro MOA, management des organisations agricoles, et alternante à l’Anefa.

Âgés, en moyenne, de 18 à 20 ans, 46 % d’entre eux sont en Terminale, 29 % en BTS. Et près d’un sur deux n’est pas issu du monde agricole. « En grande majorité, ils se sont dirigés vers ces études par passion pour ce milieu, 69 %. Et ils sont 57 % à vouloir en faire leur métier ». Autre enseignement de l’étude, et non des moindres, ils sont 22 % à s’être dirigés vers ces études suite à un stage de découverte. « D’où l’importance de poursuivre toutes les actions que nous menons auprès des scolaires pour leur faire connaître le milieu agricole et ses métiers ».

Soigner l’accueil des stagiaires

Une fois leurs études démarrées, les stages ont encore toute leur importance, pour conforter les choix des jeunes. L’Anefa leur a donc demandé s’ils y avaient rencontré des problèmes. Une situation citée plus souvent par les jeunes non issus du monde agricole, 27 %, que par les autres, 15 %. « S’ils ont eu moins de problèmes relationnels avec les autres salariés de l’entreprise et moins de difficultés d’accès à l’information pour la rédaction de leur rapport de stage, ils ont été plus nombreux à relater des difficultés relationnelles avec leur patron de stage, des horaires de travail trop importants, une absence de fourniture de tenues de travail ou d’accès à des sanitaires ou à une douche », détaille Marine Delbano.

Une offre d’emploi détaillée

Sereins à plus de 60 % quant à leur entrée dans le monde du travail, ils sont 7 sur 10 à attendre d’une offre d’emploi qu’elle mentionne le salaire, le type de contrat et le poste, 6 sur 10 à vouloir connaître le lieu de travail et l’entreprise, 4 sur 10 le détail des horaires.

A ce propos, ils sont 72 % à vouloir travailler plus de 35 heures, 43 % à accepter de travailler un week-end sur deux, 14 % étant même d’accord pour trois week-ends sur 4.

« Là encore, avec quelques différences », constate Marine Delbano. « Les jeunes non issus du monde agricole sont plus attachés à des horaires de travail fixes, 43 % contre 26 % pour les autres, et plus nombreux à vouloir travailler 35 heures, 38 % contre 16 % ».

Une bonne ambiance au travail

Parmi les critères qui vont les inciter à rester dans une entreprise, les jeunes citent d’abord l’ambiance, qu’ils sont 98 % à juger importante, voire très importante, à égalité avec la confiance de l’employeur et le fait que leur métier ait un sens.

La rémunération est jugée très importante par 33 % des jeunes, qui sont plus nombreux, 36 %, à citer l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle. L’accès à des responsabilités est aussi plébiscité par les jeunes, qui ont 9 sur 10 à le juger important ou très important.

« Pour un jeune sur 3, un bon employeur est respectueux », rajoute Marine Delbano. « Ils sont 26 % à souhaiter qu’il soit à l’écoute, 23 % qu’il soit gentil, 20 % qu’il fasse confiance, loin devant compréhensif, 8 %, ou pédagogue, 4 % ». De leur côté, ils estiment qu’un bon salarié doit avant tout être respectueux, pour 28 % d’entre eux, avant autonome, 22 %, ou motivé, 17 %, à l’écoute, 15 %, ou ponctuel, 13 %.

Les résultats détaillés de cette étude seront bientôt disponibles auprès de l’Anefa. Restera ensuite aux employeurs à s’en emparer pour s’adapter au mieux aux attentes de leurs futurs salariés.

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