Depuis le début d’année 2024, Ronan Le Nouail est diagnostiqueur punaises de lit canin. Le jeune entrepreneur du Morbihan se déplace avec son chien Titeuf dans le Grand Ouest à la recherche de ces insectes hématophages. Découverte de ce métier atypique pratiqué par une trentaine de professionnels en France.
Présent dans un foyer sur 10 en France
À l’automne 2024, après un « étonnant emballement médiatique », selon Ronan Le Nouail, les punaises de lit sont mises en lumière. La problématique est toujours présente selon ses dires. La période estivale est propice à leur propagation avec les mouvements de personnes.
D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), plus d’un foyer sur dix en France a été touché par les punaises de lit ces cinq dernières années. Pouvant aller jusqu’à neuf millimètres, elles apprécient le sang humain et piquent souvent pendant votre sommeil.
Contrairement aux tiques, elles ne transmettent pas de maladie. « Elle pique sans injecter de salive », indique Ronan Le Nouail.
La présence des tiques n’est pas forcément liée au manque d’hygiène. Mais c’est ce manque qui fait qu’elles prolifèrent. Plus on traite précocement, plus c’est facile de s’en débarrasser.
Une femelle peut pondre jusqu’à 500 œufs par an. Sa durée de vie varie entre 10 et 12 mois.
La punaise de lit, une problématique dans son métier
Ronan Le Nouail a eu une formation agricole. « Je suis dans le milieu canin depuis 12 ans. J’ai un diplôme de moniteur. C’était du bénévolat », avance le maître de Titeuf.
Gestionnaire de locations de gîtes et d’appartements de vacances, il est confronté aux punaises. « Depuis 5 ans, je me forme sur la punaise, car je sais que je pourrais y être confronté. Je mûris le projet [de diagnostiqueur punaises de lit canin] depuis deux ans », rembobine-t-il.
Début 2024, il lance son entreprise : Compagnie de détection canine (CDC detect).
Titeuf, un cocker renifleur de punaises
La punaise de lit ne génère pas une odeur très forte. Les cockers, labradors et malinois ont des aptitudes à les détecter. Avec des enfants en bas âge, Ronan a choisi la première race.
« Titeuf, avec sa houppette, est âgé de 18 mois. Il a suivi un an de formation avec formateur chien (Cyno Group). Lorsqu’il cherche les punaises, il court partout. Il se « met à l’arrêt » quand il en détecte une », explique l’entrepreneur qui entraîne son chien quotidiennement à sentir la punaise.
En Bretagne, il existe que trois professionnels de détection canine des punaises de lit. En France, il y aurait 30 à 40 diagnostiqueurs canins en France métropolitaine. « C’est un marché de niche », indique le Morbihannais.
Comment se passe la détection ?
Maison, hôtel, camping, internat, gîtes, EHPAD… Ronan effectue un audit des logements de particuliers, de professionnels et de collectivités. Il fait un repérage à l’œil avant de venir avec Titeuf.
« Cela me permet de guider le chien », explique-t-il. Ensuite, le flair du cocker confirme les premières impressions. Le chien est très efficace. « Dans un internat, plusieurs professionnels sont intervenus. Il a trouvé une punaise. […] Une fois, il a senti une punaise dans la tapisserie », dévoile-t-il. Après la détection, Ronan oriente les clients vers une entreprise de désinsectisation.
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