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Il y a du changement en ce mois de septembre 2024 à la tête de l’entreprise Transports Patrick Sohier (TPS), à Loudéac (Côtes-d’Armor).
Le temps passe, les valeurs restent.
Les trois valeurs cardinales de cette société sont aussi celles de la famille Sohier : « respect, honnêteté, humilité ».
C’est ainsi que les fondateurs, Patrick et Catherine Sohier, ont élevé leurs trois filles et Julie, la cadette, y est tout aussi attachée que ses parents.
C’est elle qui prend la relève de son père, après neuf années passés à le suivre « comme son ombre » au sein de cette entreprise où règne un état d’esprit particulier.
« Chez nous, on se parle »
« La casquette de chef, on va la mettre quand il faut prendre une décision, mais autrement, ça ne se sent pas. Avec les collaborateurs, on se parle, on se dit les choses et quand il y a désaccord, c’est celui qui a les meilleurs arguments qui l’emporte », sourit la jeune femme.
Idem avec les clients ou les fournisseurs, d’ailleurs : « On se dit la vérité. Sans animosité ».
Parce qu’ici, on préfère encore renoncer à un gros client que traiter avec quelqu’un qui se montrerait irrespectueux. C’est déjà arrivé, d’ailleurs.
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Idem pour les candidats à l’embauche : « On privilégie le comportement aux compétences », résume Patrick.
« Les compétences, on peut toujours en acquérir. Tandis que, comme chantait Brassens, le temps ne fait rien à l’affaire : quand on est c… on est c… »
La veille encore, un visiteur cherchant le chef d’entreprise interpellait un ouvrier en jeans et casquette sur un monte-charge.
« Vous êtes le responsable de l’atelier, peut-être ? », a-t-il demandé. « Eh bien, heu, oui, puisque l’atelier est à moi, a répondu Patrick Sohier. D’ailleurs, tout est à moi ici. »
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Au vu du faible turn-over, il semble que les employés apprécient beaucoup, eux aussi, cet état d’esprit.
« C’est aussi ce qui m’a donné envie de reprendre l’entreprise ; cette approche humaine, qui se perd beaucoup dans le monde du travail », explique sa fille.
J’ai toujours eu besoin d’être en contact avec des gens et ne pas faire que du commerce, du commerce, du commerce, à se prendre la tête pour calculer ce qu’il faut dire…
Une seule bétaillère en 1987…
« Fier d’être loudéacien », Patrick Sohier n’a jamais changé d’adresse de toute sa vie.
Je suis né au Tiernez à Loudéac et je n’ai jamais quitté le Tiernez à Loudéac. Un ours, quoi !
À ses débuts dans la vie active, il était chauffeur employé par un marchand de fruits et légumes bien connu à Loudéac : Michel Jégo, l’ancien conseiller municipal.
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Puis il a été salarié d’une coopérative avant de se lancer à son compte, en 1987, tout seul avec son unique bétaillère pour transporter des porcs vers les abattoirs.
Une activité « prenante, lourde à gérer », qui a pris fin en 2018, avec le départ en retraite des deux derniers employés qui s’en chargeaient.
70 camions en 2024
Entre-temps, les Transports Sohier (TPS) ont bien grandi !
Le site de la zone des Parpareux couvre aujourd’hui 60 000 m2 et il y a aussi deux autres structures, dans le Gard et en Vendée.
Ils gèrent 150 salariés, dont 20 en CDD, entre les bureaux, l’atelier mécanique et le personnel roulant avec une flotte de 70 camions ainsi que 55 voitures pilotes.
La part administrative de l’activité est très importante : « pour chaque convoi exceptionnel, il faut une autorisation spécifique ».
Et des convois exceptionnels, il y en a des milliers chaque année…
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L’entreprise a des clients dans plusieurs pays d’Europe et compte bien s’étendre encore à travers le continent.
Notre but, c’est de nous développer, mais ça n’a jamais été et ce ne sera jamais d’écraser les autres.
Leader européen
Aujourd’hui, TPS ne fait plus que de « l’industriel roulant : fourgons, camping-cars, matériels agricoles… tout ce qui peut se transporter sur un plateau », et du transport de mobile-homes, qui génère la plus grosse part de son chiffre d’affaires (65 %).
Mais transporter des mobile-homes de 4 m à 4,5 m de large, ce n’est pas une mince affaire non plus et TPS est leader européen dans le domaine.
Le parcours de Julie
Avec sa sœur aînée Florine, qui a travaillé 10 ans au sein de TPS avant de se mettre à son compte dans le textile, Julie a conduit des voitures pilotes pour les convois exceptionnels pendant six mois. » Et on a adoré ! » raconte Julie.
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Au passage, moyennant une formation de trois jours, c’est un métier accessible à n’importe quel détenteur d’un permis B valide. Bon à savoir.
Julie, qui voulait au départ être professeure des écoles, s’est tournée vers un BTS puis une licence professionnelle « reprise et création d’entreprise », avant un master « management des organisations ». Elle a ensuite travaillé dans les Ressources humaines, pendant six ans, dans une boîte de Nantes. Avant de revenir dans le giron de l’entreprise familiale.
En mai 2023, elle a racheté 70 % des parts de la société et en est devenue la présidente.
Quant à Patrick, il le dit mais sans chagrin : « Moi, je n’ai plus de bureau. Je viendrai tondre la pelouse… Et si Julie a besoin de moi, elle m’appelle ».
Pour marquer le départ de Patrick Sohier (et sa succession), une grande réception sera donnée sur le site des Transports Sohier avec de nombreux clients, élus et officiels ce vendredi 13 septembre.
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