L’Apepha, Agriculteurs producteurs d’électricité photovoltaïque associés, est née en 2009 de la volonté d’une poignée d’agriculteurs, soucieux de sécuriser leur investissement dans le photovoltaïque. « À l’époque, on n’avait pas de données sur le sujet. Et les premiers producteurs d’électricité ont essuyé les plâtres », se souvient Frédéric Dinel, vice-président.
750 adhérents, 3 collaborateurs
L’association compte désormais 750 adhérents, sur la France entière et même en Suisse et en Belgique. Elle emploie 3 collaborateurs et a peu à peu étoffé ses activités. « Pour faciliter la vie des porteurs de projets, nous avons noué des partenariats avec des banques, des assureurs et des installateurs, avec qui nous signons une charte, qui les engage sur de bonnes pratiques ».
Former et informer
L’Apepha assure aussi des formations, pour des agriculteurs qui veulent se lancer dans le photovoltaïque, mais aussi pour des centres comptables, des juristes, des banques… parfois peu au fait de cette nouvelle activité agricole. « Nous avons un savoir-faire reconnu ».
L’association étudie les devis, sur lesquels elle donne un avis. « En production d’électricité photovoltaïque, le plus gros du boulot, c’est de faire le dossier, de ne pas se tromper sur les panneaux ou les onduleurs », détaille Frédéric Dinel.
En la matière, le savoir-faire de l’association est tel que certaines banques ne financent pas le projet si l’agriculteur n’est pas passé par l’Apepha. « Une fois la centrale installée, il reste à en vérifier régulièrement le fonctionnement sur son téléphone, afin d’être alerté quand elle est arrêtée, quand un onduleur est en panne… ».
Résoudre les conflits à l’amiable
« Nous intervenons aussi en cas de problème, quand il y a litige entre un agriculteur et un installateur ou l’administration », rajoute le vice-président. Un administrateur de l’association se rend alors sur place, « une proximité qu’apprécient nos adhérents », et tente de résoudre le conflit à l’amiable, grâce à un réseau de compétences très spécialisées. « Depuis que nous proposons des formations aux porteurs de projets, on a moins de litiges à régler, les gens étant plus au fait des points de vigilance ».
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Faire venir un géobiologue
Les courants de fuite pouvant perturber les animaux, « on conseille aux gens de faire venir un géobiologue, afin de les rassurer », indique Frédéric Dinel. « Mais dans 90 % des cas, l’installation sera mieux sécurisée qu’avant l’installation de panneaux photovoltaïques : il y a des mises à la terre un peu partout ».
Éviter de faire des erreurs
« L’Apepha, c’est une source d’informations incroyable », résume son vice-président. « Ça permet aux gens d’éviter de faire des erreurs. Et on met l’accent sur plein de petites choses auxquelles il faut prêter attention et qui feront la différence sur le long terme, comme nettoyer les panneaux, contrôler les onduleurs… ».
Ainsi, un an après l’installation de la centrale, l’association pousse ses adhérents à la contrôler au moyen d’un drone. « Ça permettra de voir si une cellule n’est pas activée : si les panneaux ont un souci, il est encore temps d’agir, puisqu’ils sont sous garantie ». Un contrat avec une société de maintenance permettra aussi des vérifications régulières, notamment au moyen d’une caméra thermique, pour voir si quelque chose chauffe. « C’est parfois exigé par les assurances ».
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