Ils sont partis le 23 avril, avec un Gwen ha Du cousu sur le sac à dos. À leur retour, un an plus tard, plusieurs drapeaux auront rejoint celui de la Bretagne. Et les Choupitos auront la tête pleine de souvenirs.
Los Choupitos, c’est le nom qu’ont choisi Thomas Chauvin et sa compagne, Chloé Barbot, pour leur petite famille. « Nous nous surnommons Choup’ entre nous et c’est aussi une référence aux shooters servis en Amérique du Sud. »
Avec leurs deux enfants, Eliott (6 ans), et Marlon (3 ans), ces Liffréens, Fougerais d’origine, se sont lancés dans une grande aventure : faire le tour du monde en un an.
On avait envie de se retrouver et de lâcher le quotidien, le métro-boulot-dodo, pour profiter des petits et passer du temps avec eux, mais aussi leur faire découvrir le monde.
D’autant que le couple de trentenaires est déjà d’un naturel voyageur. « Dès qu’on avait des vacances, on repartait. »
Un an et demi de préparation
Entre le moment où ce tour du monde a été décidé et le jour du départ, il a fallu un an et demi. Car la préparation d’un tel projet demande du temps.
Première étape : prévenir la famille et les employeurs. Chloé, assistante dentaire, a pris un congé sans solde. « Elle a été remplacée et retrouvera son poste à son retour, début mai 2025 », précise Thomas, qui est de son côté responsable formation dans une banque. « Je n’avais pas pris de vacances pendant plusieurs mois pour en garder le maximum et j’enchaine avec un congé sabbatique non rémunéré, à partir de mi-juin. »
3 choses indispensables
– Une trousse à pharmacie, surtout avec des enfants
– Le nécessaire de cuisine (couteau de poche, tupperwares)
– Des organisateurs de sacs, pour que tout tienne dans des sacs à dos de 16 kg
Quant à l’itinéraire, le couple l’a prévu à l’aide du site A-contresens, un planificateur de voyage qui compile le budget, les vaccins nécessaires, les saisons dans les pays traversés, ou encore les visas. « On a choisi les pays selon les saisons et on peut modifier si ça ne va pas », glisse Thomas.
Le budget ? « Il est généralement recommandé de prévoir environ 15 000 € par personne, hors avion, mais c’est quelque chose qui varie selon l’âge des enfants, les pays traversés, les logements que vous choisissez. »
Amérique du Sud, Océanie, Asie
Le voyage a commencé par Miami (États-Unis) et les Choupitos parcourent actuellement le Mexique, d’où ils iront ensuite en Colombie. Après ça, « on restera en Amérique du Sud, au Guatemala ou au Costa Rica, mais on n’a pas encore pris les billets, pour se laisser la liberté de choisir selon les conseils des personnes qu’on va croiser ».
Puis direction la Polynésie française, la Nouvelle-Zélande et l’Asie.
On pense passer Noël au Vietnam, car il y a une partie catholique qui permettra de le fêter pour les enfants.
La famille n’ira en revanche pas en Afrique, afin de pouvoir passer plus de temps dans les pays visités.
L’aventure sera aussi rythmée par des visites de proches. « On sait à quelles dates on doit au moins être présents à certains endroits », s’amuse Thomas. « La marraine de notre fils va venir en Colombie, 15 jours, comme les parents de Chloé à Bali (Indonésie) et, en février, mes parents, mon frère et sa conjointe nous rejoignent pour l’anniversaire de notre fils et le mien. »
Ce qui leur manque le plus
– « Notre chien Nesko, qui est resté chez nos parents »
– La nourriture française
– La famille et les amis
Pour le logement, la famille a choisi des hostels, des auberges avec chambre et salle d’eau privative mais où la cuisine est partagée. « Ça nous permet de parler avec d’autres personnes, d’avoir des bons plans. »
L’école au fil du voyage
Pour tout bagage, ils ont emporté deux sacs à dos de 16 kg, même si « les enfants ont quand même pris, en plus, un petit sac chacun avec leurs jouets pour un an. » Pour le reste, « notre meilleur ami s’appelle Décathlon, on a trouvé tout ce qu’il nous fallait là-bas », remarque Thomas.
C’est lui qui se charge de la gestion « du voyage, des transports, des logements, de la logistique », tandis que la scolarité des enfants est assurée par Chloé. « Elle est plus patiente que moi », sourit le père de famille.
« Pour Marlon, qui est en petite section, il faut savoir faire des traits, compter jusqu’à cinq, etc. Il sait déjà faire et il continue. » Eliott, de son côté, suit l’école à la maison. Ou plutôt au fil du voyage. « Il a des devoirs, des dossiers d’écriture, et nous avons gardé contact avec sa classe et sa maîtresse. Ils suivent ses aventures et ça leur permet d’interagir », ajoute Thomas.
Voyage à suivre au quotidien
Los Choupitos publient des nouvelles tous les jours, accompagnées de photos, pour ceux qui veulent suivre leur périple. Pour cela, rendez-vous sur Instagram ou sur Polarsteps (voir en fin d’article), un site qui permet de visualiser le voyage sur une carte, avec des photos et un petit texte chaque jour.
Le but n’est pas de montrer que tout est toujours rose, mais qu’il y a aussi des journées plus dures. Que les enfants, parfois, n’ont pas envie de marcher, car ils ont chaud, que l’école n’est pas toujours facile. Mais cela montre aussi que c’est possible et que ce sera inoubliable.
Les Choupitos appellent d’ailleurs à ne pas hésiter, en cas de question, à les contacter par message privé.
La famille prévoit de revenir en France en avril 2025. « Ce sera peut-être un peu avant pour se réacclimater et revenir à la vie normale ; on adaptera en fonction du budget et de la fatigue des enfants. »
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