Des bruits métalliques accueillent le voyageur imprudent qui passe près de cette longère à Loudéac (Côtes d’Armor). Dans la cour, un atelier et une salle d’exposition où sont disposés œuvres, ferrailles et machines en tout genre.
C’est ici que l’on retrouve Sandra Paiano et Sylvain Pérouze, deux artistes un peu particuliers.
La soudure artistique, c’est quoi ?
Sylvain, ancien designer puis formateur pour jeunes délinquants, s’est tourné vers la soudure artistique il y a une vingtaine d’années.
Discipline peu connue, la soudure artistique est la pendante « moins scolaire » de l’industrielle.
« C’est de la soudure où l’on peut se permettre que ce ne soit pas utile », résume Sylvain.
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Surtout, c’est un art « où l’on peut recommencer à l’infini. Si une soudure est ratée, ou si ça ne nous plaît pas, il suffit de couper et de recommencer. »
Un éternel étudiant
S’il est souvent professeur ou plutôt formateur, Sylvain est surtout un éternel étudiant.
Chaque soudure est unique, j’apprends toujours. Même mon style ou celui de Sandra, ont bien évolué : avant, on prenait des pièces un peu au hasard et on improvisait alors que maintenant, on passe souvent des mois à réfléchir pour avoir un projet précis !
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Il a même été jusqu’à acheter une barquette de crevettes pour une de ses œuvres, histoire de « voir avec ses mains » l’animal qu’il voulait représenter.
Des profils très variés
En parallèle de leurs œuvres, le duo d’artistes propose des formations d’une journée, moyennant 195 €, repas compris.
Limitée à deux personnes, la formation est découpée en deux temps : un moment de pédagogie et d’initiation aux principales méthodes et outils de soudure, et un temps de création libre sous les conseils des artistes.
Les apprenties du jour sont Cathy et Corinne.
La première, « très manuelle », est venue grâce à un cadeau de ses proches tandis que la seconde veut construire sa propre pergola : « Je voulais apprendre à souder, j’ai regardé sur internet et j’ai vu qu’ils proposaient des formations d’une journée. »
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« La genèse de ces formations, c’est une demande du public que l’on rencontrait lors des évènements « , explique Sylvain.
Enfin, il n’y a pas de « mauvais profils « : les apprentis sont aussi bien des agriculteurs locaux que des bricoleurs du dimanche en passant par des artistes en herbe ou même professionnels.
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