La Bretagne compte 86 apiculteurs professionnels, détenant au moins 200 ruches, et 164 pluriactifs, qui en possèdent au moins 50. « Mais au total, il y a 3 900 déclarants, qui ont au moins une ruche. Et les trois quarts d’entre eux sont adhérents aux GDS apicoles départementaux, fédérés au sein de la section apicole de GDS Bretagne », explique Thomas Guéhennec, l’animateur technique de cette dernière.
Un suivi sanitaire individuel
Comme pour ses autres sections, bovin, ovin, caprin, équin, volaille de chair ou aquacole, la section apicole fait partie de l’OVS, organisme à vocation sanitaire, et se charge de mener de nombreuses actions tout au long de l’année. « Dans le cadre du PSE, le plan sanitaire d’élevage contre Varroa, le GDS organisera la prévention et la fourniture de médicaments ».
Réglementairement, c’est aussi le GDS qui pilotera le déploiement du programme sanitaire d’intérêt collectif contre la loque américaine. « Et nous assurons la prévention contre Aethina tumida, qui n’est pas encore présent dans en France métropolitaine ».
La section apicole assure aussi un suivi sanitaire individuel des ruchers, via une visite tous les 5 ans de tous les adhérents, grâce à l’appui de 5 vétérinaires et 50 TSA, techniciens sanitaires apicoles, bénévoles. « Les adhérents bénéficient aussi d’une permanence téléphonique. Et je réalise, une fois par an, une visite des apiculteurs professionnels, ce qui me permet d’évoquer avec eux la lutte contre le varroa ou le frelon asiatique, de réaliser un suivi de leurs pratiques sanitaires ou de leur faire des recommandations techniques ».
Lutter contre Varroa
Bon an mal an, 25 % des ruches disparaissent chaque hiver. Et si on y rajoute la mortalité estivale, on arrive à au moins un tiers tous les ans. « C’est énorme », affirme Thomas Guéhennec, qui cite trois facteurs majeurs, Varroa destructor, le frelon asiatique et les perturbations de l’environnement (conditions météorologiques, ressources nectarifères et pollinifères, pesticides…), sans qu’il soit possible de déterminer précisément la cause principale. De plus, ces facteurs interagissent entre eux.
Désormais présent partout, Varroa est un acarien qui se fixe sur les abeilles, ponctionne leur tissu adipeux, affaiblit la colonie et transmet des maladies. « Il se développe dans le couvain, il » saute « dans les alvéoles avant l’operculation ».
S’il est vain de vouloir l’éradiquer, le PSE régional indique l’itinéraire de lutte et de surveillance. Cet itinéraire est composé de 4 dates clefs pour compter Varroa, un traitement médicamenteux de base systématique et un traitement secondaire dit « flash », à base d’acide oxalique, en décembre-janvier (période hors couvain) si besoin. Des pratiques biotechniques viennent compléter l’itinéraire (retrait de couvain de mâles au printemps…).
Maîtriser le frelon asiatique
Co-porteur avec la Fredon, la fédération régionale de lutte contre les organismes nuisibles, du nouveau plan de maîtrise du frelon asiatique, la section apicole a aussi un rôle d’information. Ce nouveau plan vise à protéger la biodiversité (faune et flore), l’apiculture et la population humaine. Il est composé de 3 piliers : le piégeage de printemps, la destruction des nids et la réduction du stress des colonies. « Notre objectif est de protéger l’apiculture, mais en limitant les impacts délétères sur les autres pollinisateurs et, plus largement, sur le reste de la biodiversité », rappelle Thomas Guéhennec, qui recommande, en conformité avec ce plan, de mettre en place un piégeage de printemps sélectif et organisé. « Sinon, les pièges sont des mouroirs à insectes ».
Former et informer
Parmi les missions de la section apicole, figure aussi la formation et l’information de ses adhérents. « Nous leur adressons régulièrement une newsletter et des alertes sanitaires », indique Thomas Guéhennec. « Ce peut être l’occasion, par exemple, de diffuser les résultats observés sur notre réseau sentinelle d’apiculteurs, qui comptent régulièrement Varroa dans leurs ruches ».
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Des formations sont aussi proposées dans les ruchers-écoles des GDSA départementaux, afin d’aider les personnes qui souhaitent se lancer dans l’apiculture. Un premier niveau aborde la connaissance de l’abeille, la préparation des ruches, la réglementation, l’hygiène et la prophylaxie… Et un cycle spécifique est dédié au volet sanitaire, traitant des parasites et des prédateurs, de la prophylaxie et des moyens de lutte…
« Et nous organisons tous les ans une journée technique régionale, où l’on fait venir des experts », rajoute l’animateur. Un rendez-vous qui répond à un réel besoin, puisqu’ils étaient 130 apiculteurs, le 15 janvier dernier, à répondre à l’invitation de la section. « Cette année, on y a traité, entre autres, le nourrissement des colonies. On essaie aussi de trouver des sujets positifs, pour ne pas parler que de mortalité ».
Faire de sa passion son métier
Passionné par les abeilles depuis l’adolescence, Thomas Guéhennec a été embauché par le GDS en juin 2022, à l’issue d’un master en biologie. « J’ai eu la chance de pouvoir en faire mon métier », reconnaît l’animateur de la section apicole. « Il y a tellement peu de postes sur ce créneau ». Épaulé par un vétérinaire et une assistante à temps partiel, il s’occupe seul de la section, pour et avec ses élus très impliqués. « Et au GIE Élevages de Bretagne, ils sont trois pour l’apiculture ».
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