« Une transmission, ça s’anticipe ! ». Le 23 novembre dernier, lors de la journée organisée par la chambre d’agriculture de Bretagne et ses partenaires, sur l’installation et la transmission, Rose-Marie Derrien n’a eu de cesse de le marteler aux futurs retraités : c’est 2 à 10 ans avant qu’il faut commencer à penser à la transmission de son exploitation. « J’aurai même tendance à dire qu’il faut y penser dès son installation et à chaque fois qu’on investit ». Et la conseillère de la chambre d’agriculture d’évoquer d’abord le foncier. « En cas d’indivision, il faut commencer par clarifier la situation. Et privilégier les échanges fonciers tout au long de sa carrière : un parcellaire accessible fait la différence au moment de la recherche d’un candidat à la reprise ».
En parler en famille
Les incidences fiscales et sociales, elles aussi, s’anticipent longtemps à l’avance. Et les cédants doivent élaborer très tôt différents scénarios de reprise et réfléchir à ce qu’ils veulent céder, bâtiments, foncier…, et ce qu’ils veulent garder, maison d’habitation, gîte rural… « Il faut en parler en famille », conseille Rose-Marie Derrien. « On a parfois de surprises : même s’ils n’ont rien dit jusque-là, certains enfants ne veulent pas voir partir la ferme familiale ».
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Alerter son réseau
Les chiffres sont têtus : il y a, en moyenne, une installation pour trois cessations d’activité. « Pour trouver un repreneur, il faut en parler tôt autour de soi et activer son réseau : banque, coopérative, centre de gestion… », indique la chambre d’agriculture. Faire visiter son exploitation en vue d’une reprise ne s’improvise pas et une formation peut être nécessaire. « Il faut être capable de s’ouvrir à d’autres projets, accepter que, même si l’exploitation vous a permis de bien vivre tout au long de ces années d’activité, le repreneur fasse autre chose ».
Se mettre d’accord
Une fois le repreneur trouvé, reste à enclencher toute la partie administrative de la transmission. « Il faut bien prendre en compte les délais administratifs », prévient Rose-Marie Derrien. « L’autorisation d’exploiter va demander 4 à 6 mois ». Et la dernière année d’activité n’est pas la plus simple à vivre. « Le repreneur, lui aussi, a son propre échéancier à gérer. Il va falloir se mettre d’accord ».
La tempête complique les transmissions
« Il va falloir reconstruire ». En ouvrant la réunion de la quinzaine de l’installation et de la transmission, Jean-Hervé Caugant est revenu sur les nombreux dégâts causés par la tempête Ciaran, début novembre. Une première estimation fait état de 150 à 200 millions d’euros pour l’agriculture finistérienne. « Un handicap pour les cédants comme pour les repreneurs », précise le président de la chambre d’agriculture. La vétusté et les franchises vont alourdir la note, les serres froides ne sont pas assurables… « Il y a aussi de nombreux toits amiantés. Et il va falloir trouver des artisans pour faire les travaux ».
Si le ministre de l’Agriculture, de passage dans le Finistère, a assuré la profession de la solidarité de la Nation, Jean-Hervé Caugant attend maintenant des mesures concrètes « et les modalités pratiques, suite au passage de l’assurance ».
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