L’école d’ingénieurs brestoise investit pour moderniser son campus. Les logements étudiants sont en rénovation progressive et un nouveau bassin d’essais plus grand sera livré fin 2025. Un article d’Isabelle Jaffré, de la rédaction du Télégramme.
Devant l’Ensta Bretagne, le balai des machines de chantiers perturbe à peine la rentrée 2024 des 1 000 élèves. L’école d’ingénieurs brestoise a lancé l’année dernière une modernisation de son campus. Les six résidences étudiantes font ainsi peau neuve au fur et à mesure. Un investissement de 10 M€ (dont 50 % financés par l’État et les collectivités) sur un peu plus de trois ans a été lancé pour transformer les 222 chambres en 230 petits studios. Un premier bâtiment a été livré pour cette rentrée, un second est désormais en travaux.
Un bassin de près de 1 500 m3
Mais le chantier le plus visible reste celui du nouveau bâtiment de 600 m2 qui va commencer à sortir de terre dans les semaines qui viennent, après de longs mois de préparation des fondations. Il accueillera le nouveau bassin d’essais pour le département robotique.
« Nous avions besoin d’un bassin plus grand. Celui que nous utilisons actuellement, construit il y a une douzaine d’années, est devenu trop petit au vu de l’évolution dans le domaine », explique Olivier Menage, ingénieur de recherche en robotique à l’Ensta Bretagne. Au-delà des évolutions technologiques, les effectifs aussi ont grossi : il y a quinze ans, il y avait cinq étudiants en robotique, contre une trentaine aujourd’hui.
Les équipes de recherche et les étudiants disposeront donc, fin 2025, d’un bassin de 20 m sur 12 m (environ un terrain de tennis) et 6 m de profondeur, contre 4 m sur 3 m et 3 m de profondeur actuellement. « Ça n’aura rien à voir ! », souffle Olivier Menage. À côté du bassin, le bâtiment disposera aussi de bureaux, d’une plateforme et d’une zone de stockage.
Des tests en milieu contrôlé
L’investissement de 3,4 M€ (dont 1,8 M€ de subventions publiques) va permettre à l’Ensta de gagner en capacité pour réaliser ses tests de drones sous-marins pour des missions comme la cartographie ou encore la recherche d’objets. « Actuellement, nous devons nous déplacer au lac de Guerlédan (22) ou en rade de Brest pour faire des essais. Il y a peu de fenêtres météo, cela demande de l’organisation et les conditions ne permettent pas de contrôler tous les paramètres », souligne Olivier Menage.
Avec le nouveau bassin, les essais seront optimisés et sécurisés. « Tout a été pensé dans le bâtiment pour avoir les meilleures conditions possible. Le toit est une bâche spéciale, la charpente en bois. Cela permet de laisser passer les ondes GPS, notamment. On va gagner en qualité et précisions des données », indique-t-il.
Le bassin servira aussi à d’autres départements de l’école, comme l’acoustique. « Le bassin est très attendu. On va pouvoir multiplier les essais, y compris pour coordonner des drones sous-marins, terrestres et aériens grâce à la hauteur sous-plafond de 12 m », ajoute le chercheur.
Un article de la rédaction du Télégramme
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