C’était l’une des professions qu’elle convoitait sans savoir si cela lui correspondrait. Loin de son archipel natal, Noémie Lenormand exerce en tant qu’avocate entre Paris et la Bretagne où elle est installée désormais. Un parcours riche pour en arriver là et un regard différent sur le métier.
• Publié le 20 octobre 2023 à 16h09, mis à jour le 20 octobre 2023 à 18h51
Si Noémie Lenormand s’est dirigée vers une license de Droit, c’était à la base avec l’objectif d’être notaire. « J’avais fait le pari de commencer des études en droit sans savoir si ça allait me correspondre. C’est un peu le problème dès qu’on a le bac, de se positionner sur un cursus dont on a l’impression qu’il va déterminer toute notre vie ». Mais c’est un pari réussi pour la Saint-Pierraise. Toutefois, il lui aura fallu attendre d’obtenir sa license pour que le métier d’avocat s’impose à elle.
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Devenir avocat en France est un parcours long qui demande entre quatre et sept ans d’études. Comme dans la quasi totalité des métiers juridiques, il est primordial de réussir, après un cursus universitaire, un examen d’entrée permettant d’accéder à la formation ayant pour finalité l’obtention d’un certificat d’aptitude à la profession d’avocat. C’est ce que l’on appelle le barreau. Noémie Lenormand a ainsi pu prêter serment en 2018.
D’ailleurs, saviez-vous que certaines traditions comme le barreau, prêter serment ou même le port de la robe noire et blanche, datent de plusieurs centaines d’années jusqu’au Moyen-Âge ? Pour l’anecdote, une première rupture avec la tradition survient en 1900 : une loi autorisera les femmes à exercer la profession.
À l’heure où le monde judiciaire est souvent sous les feux des projecteurs, que ce soit à travers des polémiques médiatiques ou en raison des délais souvent très longs dans le traitement des affaires, Noémie pense que la France manque cruellement de moyens. « On a des gouvernements qui n’ont pas su écouter les cris d’alarme des institutions judiciaires depuis des décennies et aujourd’hui on a un service public comme tous les autres qui est sinistré… »
Sur la question d’avoir un Garde des Sceaux issu de la profession dans le gouvernement, Noémie confie avoir eu beaucoup d’espoir de voir un avocat, très réputé de surcroît, être nommé à ce poste. Mais selon elle, Eric Dupond-Moretti, l’actuel ministre de la Justice, a malheureusement contribué à l’appauvrissement des conditions d’exercice du métier d’avocat, de greffier ou de magistrat en prenant des décisions opposées à ce qu’il avait annoncé. « Même si on ne peut pas tirer un bilan complètement négatif de ses mesures » ajoute-t-elle.
La Saint-Pierraise n’en demeure pas moins optimiste au sujet de l’avenir. Pour autant, impossible pour elle de s’imaginer où elle sera dans cinq ans. « Peut-être toujours en Bretagne » s’amuse Noémie. Elle ne se ferme aucune porte et reste ouverte à toute éventualité.
Pour écouter l’entretien complet de Noémie Lenormand, invitée de l’émission C’est vous qui le dites le 18 octobre:
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