Clotilde Trouillaud, pouvez-vous nous présenter Lune Bleue Trio ?

Le trio est composé d’Erwan Berenguer à la guitare électrique, Jean-Marie Stéphant à la batterie et [Clotilde Trouillaud à la harpe]. Le trio existe depuis 2016 mais on se connaît depuis très longtemps avec les gars. J’ai beaucoup joué en solo sous le nom d’un album qui s’appelle « Lune Bleue » et à partir de cet album-là, j’ai invité Jean-Marie et Erwan à me rejoindre pour fonder ce que l’on a appelé tout simplement Lune Bleue Trio.

Avec le trio, vous souhaitiez donner un tour un peu plus folk, plus rock à votre univers construit autour de la harpe ?

L’idée de départ, c’était vraiment l’envie de jouer avec d’autres musiciens plutôt que de faire que du solo tout le temps. Le défi, c’était de garder un son très acoustique. Je reste sur une harpe acoustique alors qu’Erwan joue sur une guitare électrique. Le gros défi a été de trouver un son pour que tous ces instruments-là – avec la batterie de Jean-Marie – s’associent sans qu’il y ait de problème de balance sonore. L’idée c’est plutôt de réarranger mes compositions même si depuis on a un nouveau répertoire, avec des couleurs folks, jazz.

À l’origine, je fais de la musique traditionnelle bretonne. Je suis vraiment tombée dedans. Aujourd’hui je me nourris de jazz et de musiques du monde. C’est une formation instrumentale. Ce qui m’intéresse, c’est le fait qu’il n’y ait pas de chant, chacun se fait ses histoires. Chacun peut se créer son décor, son imaginaire et l’histoire qui va avec le morceau. La musique instrumentale, c’est quelque chose que je défends, c’est complètement assumé.

La harpe, c’est l’influence d’Alan Stivell ?

Je n’ai toujours fait que de la harpe. Alors ce n’est pas Alan Stivell particulièrement. Dans cette génération-là, il y a aussi une femme qui s’appelle Brigitte Baronnet. Elle a été ma professeure de harpe celtique et a suivi le même parcours que Stivell. C’était le renouveau de la harpe celtique. C’est grâce à toute cette équipe que la harpe s’est développée en Bretagne.

L’Interceltique, c’est une première ?

Avec le trio, c’est la deuxième fois que nous venons y jouer. En solo, je l’ai fait pas mal de fois, au palais des congrès lors de la journée de la harpe. C’est un festival que l’on connaît bien et puis l’on est tous les trois dans le Morbihan. Y jouer c’est une très belle opportunité. Cela nous permet de toucher un public large. Le trio s’échappe d’une case harpe pour aller jouer sur une scène très grand public.

Vous allez y jouer quoi ?

On va jouer le dernier album qui s’appelle « The Other Road ». C’est un album que l’on a enregistré pendant les fameux confinements de ces dernières années. On est ravi de pouvoir le monter, le faire entendre.

Pratique

Samedi 5 août, Quai de la Bretagne, à 18 h. Accès avec le badge de soutien (7 €), dans la limite des places disponibles.