Vous cherchez un poste dans l’artisanat ou vous envisagez une formation ou une reconversion ? Bonne nouvelle : le secteur est dynamique et recrute en Bretagne. Selon le tout dernier baromètre de l’Institut des métiers (ISM), avec la Maaf, l’emploi artisanal affiche toujours des niveaux élevés dans la région, malgré un léger repli en 2022. Sur certains métiers, il existe même de fortes tensions en matière de recrutement, avec un volume d’offres qui explose et un nombre de demandeurs d’emploi qui chute fortement.

« Globalement, la plupart des grands secteurs de l’artisanat ont des difficultés à pourvoir leurs emplois en Bretagne. Il est aujourd’hui plus difficile de recruter dans ces métiers « essentiels » que dans les métiers du commerce, de la gestion-administration, les métiers de cadres-ingénieurs ou du transport-logistique », explique Catherine Elie, directrice des études ISM.

Charcutiers, poissonniers et déménageurs sont très demandés

La région compte 94 430 salariés dans l’artisanat, en hausse de 5,3 % depuis 2019. Si la création de nouveaux postes marque le pas, les recrutements sont bien là pour remplacer les salariés en mobilité ou les départs à la retraite. 37 470 offres d’emploi ont été diffusées en 2024, dans la région. Un chiffre en nette progression, en hausse de 69 % par rapport à 2019. La région affiche ainsi la plus forte évolution de France métropolitaine en matière d’offres publiées, devançant la Bourgogne-Franche-Comté (+68 %) et les Hauts-de-France (+60 %). Le BTP est le secteur qui a diffusé le plus d’offres en 2024 (13 700), suivi par le secteur de la fabrication (10 170), les services (9 020) et l’alimentation (4 560).

Au-delà du nombre d’offres, cette étude a voulu regarder dans le détail les métiers réellement porteurs : ceux qui comptent peu de candidats pour chaque offre postée. Ces métiers sont donc particulièrement attractifs, si vous avez un projet de reconversion par exemple. En tête, on retrouve les charcutiers traiteurs, suivis d’un autre métier de bouche : les poissonniers. Monteurs en charpente métallique, menuisiers aluminium, déménageurs ou encore retoucheurs en habillement se distinguent également par une très forte baisse du nombre de demandeurs d’emploi et font donc face à un déficit de compétences disponibles.

Attention aux métiers « en vogue »

Bon à savoir avant de vous lancer dans une formation, le baromètre note aussi que certains métiers sont au contraire « bouchés » en Bretagne. L’étude note une hausse exceptionnelle du nombre de demandeurs d’emploi dans ces métiers « en vogue », souvent symboles des trajectoires de reconversions post-covid. « Ils pourraient avoir atteint un plafond », alerte le baromètre. Parmi eux : les brasseurs de bière, les métiers de fabrication et affinage de fromages, les métiers de la fabrication d’objets décoratifs en céramique, la fabrication de bijoux ou d’articles en cuir, ou encore les chauffeurs VTC.