Comme chaque été, qu’il s’agisse de l’antenne de Plérin (22), Quimper, Ploeren (56) ou du siège à Betton (35), le téléphone de la Société d’assistance pour le contrôle des populations animales (Sacpa) sonne en continu. Un quotidien bruyant auquel s’est habitué Bernard Pecatte, directeur régional.
À l’autre bout du fil, lui et ses collègues échangent généralement avec les mairies ou les gendarmeries : « Nous avons des partenariats avec les collectivités pour récupérer les animaux errants. Les municipalités sont dans l’obligation d’avoir un service fourrière donc ils font appel à nous ou à nos concurrents, à moins d’avoir leur propre service », explique le directeur dont la voix peine à se démarquer des miaulements d’un félin bavard et des appels incessants sur les autres lignes.
Cinq à dix interventions par jour
Le centre finistérien intervient cinq à dix fois par jour pour récupérer les chiens et chats errants et accidentés, mais aussi les cadavres d’animaux sur la voie publique, de l’animal de compagnie au gibier pesant jusqu’à 40 kg. « L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) se charge du très gros gibier et la DDE (Directions Départementales de l‘Équipement) intervient sur les quatre-voies. Notre champ d’actions se situe sur les routes communales et départementales ».
On n’est pas là pour faire de la chasse ou de l’euthanasie.
Chats errants et chiens de chasse
Depuis janvier 2024, déjà 616 chats (dont 146 morts) et 478 chiens ont été récupérés par la Sacpa finistérienne. Un chiffre élevé qui est plus important encore à proximité des grandes villes comme Rennes ou Saint-Brieuc. Abandons ? Fugues ? Pertes ? Pas seulement : « On peut observer plusieurs phénomènes. Du côté des chats, certains n’ont pas de propriétaires et vivent en groupe dans des lieux publics, ce sont les chats dits « libres ». Ils ne peuvent être capturés qu’à la demande du maire et on les stérilise pour les remettre ensuite sur site, ça évite que d’autres reviennent derrière. On n’est pas là pour faire de la chasse ou de l’euthanasie ».
Ensuite, il y a les abandons d’été : « Cela fait trente ans que je suis dans le métier et c’est toujours pareil malheureusement, il y a même eu une petite augmentation cette année ». Et autrement, d’octobre à février, « on a le phénomène des chiens de chasse. Ils ne sont pas tous perdus, certains chasseurs n’ont juste aucun remords à les abandonner s’ils ne valent rien dans le domaine selon eux ou s’ils sont trop vieux ».
Trouver la meilleure des portes de sortie
Parfois à la Sacpa, le bruit s’arrête. Il est remplacé par le silence des animaux pour lesquels plus rien ne peut être fait. « On ne va pas se mentir, ça ne devient pas plus facile avec le temps, mais ça fait partie de notre métier », explique Bernard Pecatte. Pour les animaux vivants, l’objectif de la Sacpa bretonne est de toujours trouver « la meilleure des portes de sortie ».
Parmi les 478 chiens par exemple, 346 ont retrouvé leurs propriétaires et les autres ont été transférés aux associations locales qui accueillent en fonction de leur capacité. « Autrement, nous avons notre propre association, Clara, qui relocalise les animaux dans d’autres régions en fonction des places ».
Si on ne faisait que piquer les animaux, je serais parti depuis longtemps.
Les frais vétérinaires, quant à eux, sont majoritairement pris en charge par la Sacpa car les contrats avec les collectivités sont fixes et parfois, la facture des soins peut atteindre des chiffres mirobolants pour l’entreprise. Fort heureusement, celle-ci semble avoir les reins solides, en obtenant les plus grosses parts du marché auprès des collectivités locales, elle cumulait un chiffre d’affaires de 20 760 300 € en 2021.
À la question « Est-ce que vous n’êtes pas parfois désemparé face à cette tâche ? », Bernard Pecatte n’a qu’une réponse : « Qui d’autre pourrait s’en charger à notre place ? » Et surtout, même si le quotidien peut être difficile à supporter, il n’a jamais eu envie d’arrêter : « On le fait pour le bien des animaux, ça a du sens, on ne recourt à l’euthanasie que quand le vétérinaire ne peut plus rien faire. Si on ne faisait que piquer, je serais parti depuis longtemps », conclut celui qui a évidemment ramené chez lui au cours de ces dernières années, deux chiens et chats errants.
L’info en plus
En cas de perte d’animal, les particuliers peuvent faire un signalement à la Sacpa auprès des secrétaires qui entrent les informations dans leur base de données. Ainsi, en fonction des arrivées à la fourrière, les propriétaires peuvent retrouver leurs compagnons à quatre pattes. Pour un animal errant ou un cadavre d’animal sur la voie publique, les particuliers peuvent avertir la mairie ou les forces de l’ordre de leur localité.
Pour vous tenir au fait, cet article à propos du thème « Formation Bretagne », vous est fourni par opcalia-bretagne.com. Le but de opcalia-bretagne.com est de parler de Formation Bretagne dans la transparence la plus absolue en vous procurant la connaissance de tout ce qui est en lien avec ce thème sur la toile La chronique se veut générée de la manière la plus complète que possible. Pour toute remarque sur ce sujet concernant le sujet « Formation Bretagne » merci de contacter les contacts indiqués sur notre site internet. Il y a de prévu de multiples articles autour du sujet « Formation Bretagne » prochainement, nous vous invitons à consulter notre site web à plusieurs reprises.
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