L’Adie fête ses 30 ans d’action en Bretagne en 2024. Avez-vous constaté une évolution des publics que vous accompagnez ?
Oui, il y a de plus en plus d’entrepreneurs jeunes ou seniors désormais. Soit parce qu’ils n’ont pas l’expérience nécessaire (pour obtenir un premier emploi). Soit parce qu’ils ont du mal à s’insérer sur le marché de l’emploi salarié. L’entrepreneuriat se féminise également. 40 % des porteurs de projet sont des femmes. Elles y trouvent une meilleure articulation des temps de vie. Il y a 30 ans, on pensait que pour entreprendre il fallait un bagage culturel, financier et intellectuel. On a montré qu’on peut ne pas avoir ce triptyque-là et réussir différemment, avec un dispositif d’adaptation spécifique. En 30 ans, plus de 9 300 microcrédits professionnels ont été accordés par l’Adie sur tout le territoire breton.
La mission première de l’Adie est d’être aux côtés de quel type de personnes ?
L’Adie s’adresse en premier lieu à un public en situation de précarité, à qui elle permet de réaliser un projet d’entreprise quand l’accès bancaire lui est refusé. C’est un moyen aussi de lutter contre les discriminations. Chaque année, nous finançons* et accompagnons plus de 600 personnes dans la création d’entreprise ou leur refinancement (653 en 2023, NDLR), grâce à 16 salariés et 65 bénévoles. Le prêt moyen est de 6 000 euros. 34 % des personnes que nous aidons en Bretagne perçoivent les minima sociaux. Nous avons 25 lieux d’accueil en Bretagne qui couvrent toute la région, nous souhaitons avoir un maillage optimal dans les villes et en zone rurale (un dernier bureau ouvert à Carhaix en Centre-Bretagne, NDLR).
« Nous finançons et accompagnons chaque année plus de 600 personnes dans la création d’entreprise ou leur refinancement. »
Quelle est la boîte à outils déployée par l’Adie au service de cet entrepreneuriat populaire ?
Notre métier c’est de défendre le droit à l’initiative économique en apportant tous les outils de sécurisation du démarrage que sont l’accompagnement, la formation et la micro-assurance. Tout l’outillage qui permet à chaque personne de bien démarrer et de vivre de son activité indépendante à terme. L’activité indépendante est très fragilisante. On apprend d’abord aux entrepreneurs à bien se mettre en réseau pour développer leurs modèles d’affaires.
L’activité indépendante tend-elle à se généraliser ?
Oui, l’entrepreneuriat sous statut d’indépendant est une voie d’emploi de plus en plus utilisée. Le modèle le plus massif, c’est « je suis indépendant et je reste indépendant ». Sur 1 million d’entrepreneurs en 2023 en France, 65 % étaient micro-entrepreneurs. Et le phénomène est croissant. De plus en plus d’entreprises ont des petites tailles, parce qu’on est dans une économie de services et les petites structures sont bien adaptées à ce type d’orientation économique. En Bretagne, on finance des services à la personne, des services de bien-être, des commerces de proximité, de l’artisanat… Cela permet à notre territoire de rester attractif.
* L’Adie emprunte les fonds à ses partenaires bancaires. En premier lieu, le Crédit Mutuel Arkéa, BPGO et Bpifrance.
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