Les formations aux premiers secours, pour savoir agir au moment d’un accident, d’une chute ou d’un malaise sont bien connues… Mais pourquoi ne pas songer aux derniers secours ? L’idée fait son chemin. « Des formations pour l’accompagnement des derniers moments de la vie ont été lancées en Allemagne, dès 2015. En France, l’idée a été reprise en 2022 et portée par la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs. Il s’agit d’une formation courte, ouverte à tous et gratuite, qui éclaire sur l’accompagnement d’un proche gravement malade ou en fin de vie », indique Hubert Thieurmel, cadre de santé à la retraite et membres de la SFAP. « Par des mots simples, il s’agit d’aborder le sujet de la mort, trop caché dans nos sociétés », ajoute-t-il.
Les gestes, l’administratif, le deuil
Hubert Thieurmel animera, avec un binôme, la première formation Derniers secours du Finistère, le mardi 10 octobre, de 9 h à 17 h. Quatre thèmes majeurs seront abordés : « la mort fait partie de la vie », « soulager les souffrances », « anticiper et se préparer » et, enfin, « dire adieu ». De quoi aborder des aspects concrets comme le processus de fin de vie et ses symptômes, les gestes pratiques et les mots qui soulagent, les directives anticipées et la personne de confiance, le travail du deuil… Une « boîte à outils » pour accompagner le proche malade dans sa globalité, pas seulement sur la santé physique.
« Cela ne s’adresse pas qu’aux personnes directement concernées : de jeunes gens qui se sentent concernées par ces sujets, qui veulent anticiper, sont les bienvenus », ajoute Hubert Thieurmel, qui précise que le grouper sera limité à quinze participants.
Des ressources existent
La formation Derniers secours a pour but de susciter la discussion sur un thème souvent mis de côté, de donner confiance dans la capacité à prendre soin d’un proche amené à disparaître prochainement et permettre une prise de conscience : « La fin de vie ne relève pas que de la médecine, elle est l’affaire de tous », indique le bénévole. Montrer que l’on peut faire quelque chose, c’est aussi rappeler que des ressources existent au niveau local, des structures et des associations capables d’apporter de l’aide. Des documents seront d’ailleurs remis en fin de formation.
« Il faut voir ce moment comme une parenthèse pour se poser, se dire qu’on peut agir en bien et se préparer à l’après », résume Hubert Thieurmel, l’un des trois seuls formateurs en Bretagne à ce jour.
Pratique
Formation Derniers secours, mardi 10 octobre, de 9 h à 17 h, au centre Gradlon. Renseignements auprès d’Hubert Thieurmel au 06 77 36 15 45. Informations et inscriptions sur : www.derniers-secours.fr
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