Vous avez participé, le 13 janvier, à l’assemblée générale de la Fédération française de tennis (FFT). Que peut-on retenir de cette réunion annuelle ?

Avec 1,1 million de licenciés en 2023, on constate que notre activité est en plein boom après quelques années difficiles. Cela est à mettre au crédit de nouvelles disciplines, ludiques et faciles d’accès comme le padel, mélange de tennis et de squash et le pickleball en pleine expansion, depuis 2010, en France et au Canada. Tous deux remportent un important succès populaire. Le pickleball ne demande pas d’infrastructures lourdes ce qui facilite sa mise en œuvre. La FFT souhaite développer ces pratiques moins techniques que le tennis.

La Ligue de Bretagne bénéficie-t-elle de ce dynamisme retrouvé ?

Oui, elle a retrouvé ses effectifs d’avant 2021, soit 46 000 licenciés, contre 38 000 en 2021. En Bretagne, le tennis est le 3e sport le plus pratiqué derrière le football et les activités nautiques. Les effectifs devraient augmenter encore cette année. Les limites viendront du côté du recrutement des enseignants professionnels et des éducateurs. Comme dans d’autres secteurs économiques, le recrutement n’est pas facile en raison des horaires et du vieillissement des infrastructures bretonnes qui ont souvent plus de 40 ans. Or, on sait qu’une modernisation des bâtiments entraîne l’augmentation du nombre des licenciés. Nous l’avons constaté à Concarneau qui jouit d’un Pôle de tennis tout neuf. Le Tennis padel Concarneau (TPC) compte désormais plus de 500 licenciés. Le club continuera à se développer grâce à la construction de trois padels couverts qui seront livrés sans doute avant l’été. Les dirigeants prévoient la création d’une école de padel pour la rentrée de septembre.

Quelle solution au niveau régional pour attirer les enseignants ?

Nous planchons sur la construction d’un centre fédéral d’entraînement et de formation des enseignants. Ce sera le chantier de 2024. Celui de Pontivy est trop ancien. Il n’est plus adapté. Sur quel site sera-t-il construit ? Pontivy, Vannes, Saint-Brieuc ou Brest. Je ne le sais pas encore. Tout dépendra de l’accueil et du financement des collectivités territoriales. Mais on recherche un lieu plutôt central. Peut-être Rennes, où se retrouve la grande majorité des pratiquants. En outre, la Ligue cherche à développer la filière féminine qui est en régression. 70 % des pratiquants sont en effet des hommes. C’est vrai partout en France. Selon moi, cela passera par la féminisation des instances fédérales et régionales. Un colloque sur cette question est d’ailleurs programmé à Saint-Malo, le 4 mai.

Votre mandat de président de la Ligue de Bretagne se termine fin 2024 ? Souhaitez-vous vous représenter ?

Je m’interroge encore. Ce n’est pas automatique. Ce poste est à la fois passionnant et prenant. Je travaille bénévolement 365 jours par an. Je m’engagerai peut-être un peu plus au niveau fédéral, parce que le tennis est dans mon ADN. Mais ce n’est pas sûr du tout. J’ai d’autres projets tout aussi intéressants.